Wednesday 25 March 2020

FRENCH HISTORIAN PAUL-ÉRIC BLANRUE REVERTS TO ISLAM IN 2009

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Soultan
Dimanche 26 Août 2018

L’historien Paul-Éric Blanrue s’est converti à l’islam en 2009 : “Devenir musulman a été pour moi une prise de conscience”* 

Dimanche 13 Mars 2011

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Paul-Éric Blanrue : Commençons par rappeler ces trois phrases : 
“L’islam est devenue la spiritualité des révolutionnaires au service de la vérité et de la justice contre le nouvel ordre mondial. Cet islam-là existe dans le coeur de chaque être humain, il suffit de l’écouter. Si les catholiques le comprennent et font alliance avec les musulmans au lieu d’en avoir peur, la partie est gagnée !”

Je m’explique : notre Occident a converti le monde entier au règne de l’argent, à la religion de la consommation à outrance et du rendement, au fétichisme de la marchandise, au culte de la productivité et à l’intégrisme du Progrès, le tout accompagné d’un écrasement impitoyable des cultures traditionnelles et de la promotion d’une imbécillité générale mise au service d’une dictature mondialiste en devenir, dirigée par une hyperclasse sionisée (et non pas par les Etats-Unis, qui n’en sont aujourd’hui qu’une dépendance, une marionnette, une colonie).

Qui réagit aujourd’hui à cette décrépitude occidentale ? Qui a précieusement conservé, comme un diamant, une haut degré de spiritualité qui s’oppose radicalement à la dictature de l’argent ? L’islam ! Dans l’islam, Dieu seul possède. Le Coran condamne sans réserve celui « qui amasse des richesses et qui les compte » et la sagesse musulmane lutte chaque jour contre l’usure, contre la thésaurisation, contre l’accumulation inégalitaires des richesses. Par l’interdiction du riba, le fric gagné sans travail. Par l’institution du zakât, le prélèvement sur le capital qui a pour mission de purifier la richesse. Si on demande tant, depuis longtemps, à l’islam de s’occidentaliser, c’est pour qu’il entre dans le Système, qu’il accepte les diktats du FMI et en croque à son tour. Qu’il renonce à ses préceptes pour cesser de résister. Et pourquoi le somme-t-on de le faire d’une façon si rude et inhumaine ? Parce qu’il ne peut pas, par essence, s’assimiler à ce mode de vie décadente, sauf à se renier totalement comme certains pays dits islamiques et renégats l’ont fait. Il y a bien sûr des résistants dans toutes les religions, y compris dans le judaïsme, mais aujourd’hui aucune religion plus que l’islam n’est à ce point opposée au modernisme dans ce qu’il a de plus bas et veule. Par conséquent, aucune révolution d’envergure ne se fera sans l’islam, devenue l’avant-garde de toutes les contestations du monde présent.

Les jazzmen américains l’avaient compris très tôt ; comme Malcolm X, évidemment ; comme Mohamed Ali, même s’il a depuis baissé sa garde. On le constate aujourd’hui en France, c’est l’islam qui est en train (même malgré lui !) de secouer la société française ronflante, et pas cet asticot de Mgr Barbarin, qui s’emmêle les pinceaux en tentant d’expliquer pourquoi ce ne sont pas « les juifs » qui auraient tué Jésus, ce qui figure pourtant en toutes lettres dans les Évangiles. Et si, d’après moi, les musulmans doivent s’allier aux catholiques, c’est parce ceux-ci, s’ils ont le courage de revenir à leurs valeurs d’origine contrairement au sus-cité cardinal Barbarin, sont également des révolutionnaires dans l’âme : il y a du Saint-Just chez Jésus quand il chasse au fouet les marchands du Temple ! Depuis l’affaire Williamson, Benoît XVI (à qui les sionistes ne pardonnent pas non plus de vouloir béatifier le vénérable Pie XII, pour qui le grand rabbin de Rome s’était pourtant converti à la religion catholique en 1945, en remerciement de ce que le Pape avait accompli pour sa communauté durant la guerre) est devenu leur ennemi irréductible à son corps défendant, bien qu’il ne cesse de leur donner gage sur gage.

Et puis, il n’y a rien à faire : l’Évangile de saint Jean leur reste en travers de la gorge ! Et combien d’autres paroles du Christ, d’ailleurs ! Tiens, au hasard : Matthieu 23, 33-35 : « Serpents, engeance de vipères ! comment pourrez-vous échapper à la condamnation de la géhenne ». Luc 9, 41 : « Race incrédule et perverse, jusqu’à quand serai-je avec vous et vous supporterai-je ? ». Et encore Jean 8, 44 (c’est toujours Jésus qui s’exprime) : « Vous êtes du diable, votre père, et ce sont les désirs de votre père que vous voulez accomplir. Il était homicide dès le commencement et n’était pas établi dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui ; quand il profère le mensonge, il parle de son propre fonds, parce qu’il est menteur et père du mensonge. » Sérieux contentieux ! On pourra noter que les sionistes, si critiques envers le Pape, et se proclamant représentants des juifs, n’ont jamais, de leur côté, fait repentance pour la mise en croix de Jésus. Du coup, lorsqu’on leur coupe le sifflet, les catholiques commencent à leur tour à ne plus supporter la censure et l’oppression intellectuelle dont ils sont victimes. À telle enseigne qu’en octobre 2010, le synode du Moyen-Orient a contesté l’utilisation de la Torah pour justifier la colonisation en Cisjordanie. « Nous chrétiens, ne pouvons parler de Terre promise pour le peuple juif. Il n’existe plus de peuple élu. Tous les hommes et les femmes sont devenus le peuple élu », a déclaré l’archevêque de l’Église grecque melchite, Cyrille Salim Bustros.

C’est un bon début qu’on ne peut comprendre que si on prend conscience que les cathos sont dans la même situation que les musulmans : humiliés jour après jour. Et ils le sont pour les mêmes raisons et par les mêmes agents, qui tentent de canaliser leur rage sur un ennemi qui n’en est pas un, l’islam, en jouant, avec roulement de tambours, le thème du pseudo-choc des civilisations. Il faut casser cette logique. Comme ce qui s’est passé au Liban entre le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, et le président du Courant patriotique libre, le général Michel Aoun, il faut faire une alliance stratégique rapprochant cathos et musulmans. C’est ce que les sionistes redoutent le plus. Numériquement parlant, la raison pour laquelle ils en ont peur est facile à comprendre. Et métaphysiquement aussi, pour ceux qui savent lire. Car je rappelle que dans le Talmud, Jésus est présenté comme un bâtard, un fou, un faux Messie et un sorcier bon à lapider et à pendre, tandis que sa mère Marie est montrée comme une infidèle et une prostituée. Dans le saint Coran, au contraire, annoncé par l’ange Gabriel à Marie qui l’a conçu miraculeusement, Jésus est un messager de Dieu, un Prophète, le Messie attendu, et il reviendra à la fin des temps avec le Mahdi pour terrasser l’Antéchrist. La petite différence d’approche est assez claire. C’est pourquoi tout est fait par l’effacer et désigner de faux coupables…

R.G. : Tu as fondé et présidé pendant des années le Cercle Zététique, notamment spécialisé dans la démystification des étrangetés historiques entre autres. Pourrais tu nous expliquer en quoi il consistait et ce qu’il en est advenu par la suite. Il semble que la doctrine des chercheurs qui avaient été réunis était le scepticisme, qui consistait à douter de tout et à se démunir de tout préjugé. Remettre en cause et douter sans préjugé. Est ce toujours d’actualité?

J’ai fondé le Cercle zététique en 1993, avec divers chercheurs, universitaires ou non, dans l’objectif de chercher ce qu’il y avait de vrai (ou pas) dans les assertions de ceux qui prétendaient détenir des pouvoirs paranormaux, comme le charlatan israélien Uri Geller, par exemple, qui prétendait tordre les petites cuillers par la seule force de sa pensée. Pas de chance, dans son cas, c’était juste un truc d’illusionniste, facile à reproduire par un homme de l’art… Nous nous sommes peu à peu agrandis (nous étions 600 à la belle époque, au milieu des années 1990, avec comme têtes d’affiche le professeur Henri Broch et le magicien français Gérard Majax) et nous avons mené toutes sortes d’enquêtes sur des sujets « borderline » : maisons hantés, soucoupes volantes, astrologie, histoire mystérieuse… Notre intention était d’étudier tout cela avec sérieux et esprit critique, sans préjugé mais surtout sans tomber dans le sensationnalisme à la mode : nous étions à l’époque de la fumeuse émission « Mystère » sur TF1 et de l’extraterrestre de Roswell, imposture désormais reconnue !

Nous avons fait un pied de nez à Paco Rabanne, en août 1999, quand il a annoncé l’explosion sur Paris de la station orbitale Mir… Puis, pour des raison internes et externes, le CZ s’est peu à peu éteint et j’ai décidé de m’attaquer en solo à d’autres formes d’impostures, plus actuelles, sociales et aussi plus risquées. C’est ce que j’ai fait en expliquant les dessous du mariage arrangé de “prince de sang mêlé” Sarkozy avec la demi-mondaine Carla Bruni, en reprenant à zéro l’affaire Kerviel (ce qui m’a permis d’annoncer la Crise sur France 2, chez Laurent Ruquier, six mois avant qu’elle ne survienne), les petits secrets du best-seller et Prix Goncourt de Jonathan Littell, etc… Jusqu’à en arriver à Sarkozy, Israël et les juifs, en 2009, aboutissement logique de tout ce qui a précédé. Je plains ceux qui en sont restés au pseudo-cosmonaute de Palenque et au triangle des Bermudes ! Avec ce dernier livre, je suis tombé sur la plus grosse des mystifications actuelles : le sionisme. Inutile de te dire que beaucoup de ceux qui étaient membres du Cercle zététique, prêts à dénoncer haut et fort avec moi l’inauthenticité de suaire de Turin, ont compris qu’il serait bien plus compliqué pour eux d’entrer sur ce terrain…

Ils ont disparu dans la nature ! Ceci étant, comprends bien une chose : le CZ avait une devise : “Le droit au rêve a pour pendant le devoir de vigilance”. Nous n’avions pas de « doctrine », ni de philosophie. Nous agissions seulement avec une méthode rationnelle au rasoir, ce qui nous a parfois fait qualifier de rationalistes fanatiques ou bornés, mais c’était inexact car nous tentions juste de déceler une supercherie quand il y en avait une, voilà tout. Il y avait de nombreux croyants chez nous, et même un prêtre, l’abbé Joblot, qui appréciait tout particulièrement la critique biblique dans laquelle je m’étais engagé. Enfin, pour répondre à ta question, je suis évidemment toujours le même qu’auparavant, exactement le même, c’est-à-dire que j’emploie toujours la même méthode d’investigation critique lorsque j’ai affaire à une histoire étrange qui a une prétention scientifique. Je juge sur des preuves positives, sur du concret. C’est mon label de qualité, et c’est pour cela que de nombreuses revues historiques, à commencer par Historia, où je travaille depuis 2003, ont fait appel à mes services. Je ne renie pas une ligne de ce que j’ai écrit. Le tout est d’en connaître le contexte.

Je me demandais si tu pensais à recréer une association dans le même style que le Cercle Zététique mais dans un genre plus étendu, pour étudier des mystifications encore plus grosses, comme l’Histoire officielle ?

Ce groupe informel existe, il se nomme le Clan des Vénitiens et dispose de son propre site, qui produit chaque jour de nombreuses informations. Pour moi, le temps des associations et des AG est fini : trop lourd et inadapté à notre époque, où tout va très vite. Il faut savoir être réactif, travailler en réseau : fini la paperasse et les grades ! Tout le monde travaille à la même enseigne, il n’y a pas de gourou-qui-sait-tout, c’est l’égalitarisme spartiate. Mais comme tout se passe à la Vénitienne, l’aspect spartiate est relatif, on met des roses sur notre cuirasse… J’en profite pour signaler que si ce petit groupe informel s’associe à Venise, c’est non seulement parce que c’est ma ville-fétiche, celle où je vis une partie de l’année et où j’écris, celle qui est aussi le fil rouge discret de mes livres depuis longtemps, mais encore parce que San Marco est le plus beau symbole du combat que je mène pour la coopération des catholiques et des musulmans. San Marco : une « mosquée-basilique », qui ne ressemble pas aux église italiennes traditionnelles mais qui s’inspire directement, par-dessus mer et continent, du modèle des édifices byzantins. Venise est le lieu du croisement entre l’Orient et l’Occident.

C’est un peu de Byzance en terre d’Europe. Venise, ville charnière, point de jonction, passerelle entre les civilisations…. René Guénon aurait aimé s’y promener, je pense, au moins sous la plume d’Hugo Pratt. De haut de sa mort, Nietzsche, qui logeait régulièrement face au cimetière San Michele où repose Ezra Pound, un autre poète qui sent la poudrière, lui aurait sans doute rappelé de façon très évolienne que « l’Islam suppose des hommes pleinement virils… » Questions subsidiaires : et si c’était par l’islam que l’on pouvait revivifier la figure de Jésus et dynamiser la teneur de son message révolutionnaire ? Et si l’on réussissait l’alliance qui a échoué entre Templiers et Ismaélites ?

Le site Lesogresinfos.com s’est mis à lancer des rumeurs il y a de cela plusieurs semaines, notamment sur une série de conversions à l’islam de personnalités telles que toi, Alain Soral, John Bastardi Daumont, Dieudonné entre autres. Alain Soral a démenti à ce propos, les autres ne se sont pas exprimés publiquement à ce sujet. C’est une question qui touche très personnelle que je vais te poser à présent. Qu’en est il de toi Paul Eric? Est ce une rumeur à ton sujet? Veux tu nous clarifier tout ceci ?

J’ai été le premier à faire un communiqué en réponse sur le site des mes amis du Clan des Vénitiens, en répondant que cette rumeur était totalement bidon. Des arnaqueurs du site sioniste JSSnews prétendaient même que cette conversion subite était financée par les Iraniens ! Et puis quoi encore ? Les Iraniens sont très respectueux des croyances des leurs (la communauté juive d’Iran est l’une des plus heureuses du monde) et a fortiori de leurs hôtes : nous n’avons jamais parlé de religion, ni de nos vies personnelles. Bref, aucun de ceux qui se sont rendus en Iran ne s’est converti là-bas ni en rentrant en France. Il y a parmi eux des musulmans, d’autres qui, peut-être, le deviendront un jour, je n’en sais rien, d’autres qui ne le seront jamais.

Ce sera à eux de le dire. Pour ma part, je considère en général que ces questions sont d’ordre intime. Je n’y ai pas répondu pour le moment, sauf en privé, à quelques rares amis. Mais après réflexion pourquoi se cacher ? Nous ne sommes pas à l’époque des catacombes ! Au moment où les plus hautes instances de l’État montrent l’islam du doigt, il est temps de sortir de mon silence. Et puis, ceux qui me font l’honneur de me lire ou de m’écouter ont le droit de savoir qui leur parle et “d’où” je leur parle, comme on dit…

Ma shahada a été accomplie en décembre 2009, en présence du maître soufi Ammanoullah, de Khalid Wiss et d’un ami commun universitaire.

Que dire de plus ? Devenir musulman a d’abord été pour moi une prise de conscience, qui s’est muée en une prise de partie pour les exclus : j’avais une volonté très nette d’appartenir concrètement au camp des Spartacus d’aujourd’hui, ceux qui sont entrés en rébellion contre un système aliénant. Être musulman, pour moi, est désormais un vécu. J’appartiens à cette race de l’esprit, qui prend le nom d’islam, où tout commence par la Beauté. Percevoir la Beauté rend possible la présence du divin, qui permet de désigner le Dieu unique, indéfinissable, indicible, Celui qui ne peut ni se percevoir ni se concevoir, Celui qui échappe aux cadres anthropomorphiques, Celui dont il est écrit : “Où que soyez, il est avec vous !” Voilà l’Islam : une proximité spéciale, constante et privilégiée avec la Divinité. Il y a si peu de réelles contraintes dans l’islam (beaucoup de démystifications sont encore à effectuer dans ce domaine), que je dis volontiers, dans un esprit de paradoxe proche de celui du grand catholique Chesterton, que l’islam c’est l’athéisme plus Un ! L’Un, c’est le Tawhid. Et voilà tout. C’est aussi simple. C’est pourquoi on pourrait écrire dix mille livres sans épuiser le sujet !

Quel est ton point de vue sur le “débat politique actuel” en France, notamment sur ce fameux concept appelé “laïcité”? Cacherait il d’autres aspects politiques moins reluisants de l’élite française? Quel est le but de ce débat d’après toi?

Écoute, même si ma famille catholique vient d’Italie pour sa majeure partie, je suis né à Metz, en Moselle. Or en Alsace-Moselle, le régime concordataire mis en place sous Napoléon Ier en 1801 est toujours en vigueur. Pourquoi ? Parce que la loi de 1905, dite de séparation de l’Église et de l’État, qui mettait un terme à ce concordat, a été votée alors que l’Alsace et la Moselle étaient rattachées à l’Allemagne, après la défaite de 1871, et qu’elle n’a jamais été abrogée par la suite. Selon cette loi, curés, pasteurs et rabbins sont payés par l’État. Les évêques de Metz et Strasbourg sont nommés par le chef de l’État. Pas mal, non ? Lorsque j’étais gamin (j’ignore si cela a encore lieu), les cours de religion étaient obligatoires. Il fallait une dispense des parents pour y échapper. Et ces cours comptaient dans la moyenne jusqu’en troisième ! Le climat est tel que lorsque j’étais en cours élémentaire, l’école laïque que je fréquentais s’appelait « Sainte-Thérèse » et qu’il y avait une croix dans chaque classe. Je n’en étais pas autrement choqué, mais enfin est-ce bien cela, la laïcité à la française dont on nous rebat les oreilles nuit et jour ? Je ne crois pas une seconde à la sincérité du débat autour de l’islam, qui n’a d’ailleurs pas réussi à son premier instigateur, Philippe De Villiers….

Tout ce barouf n’a d’autre but, pour l’UMP, que de capter les voix du FN, comme en 2007. Si cette tactique ne fonctionne pas, cela fera le jeu de Marine Le Pen, qui sera propulsée au second tour de la Présidentielle : dans ce cas, celui ou celle qui lui fera face pourra se frotter les mains, car les journaux qui lui font une promo d’enfer en ce moment seront les mêmes à crier comme des damnés au retour du fascisme, comme en 2002 ! Et qui aura gagné ? Les mêmes que d’habitude. Bref, on stigmatise les musulmans pour des ambitions bassement électoralistes. On cherche à affoler les Français en leur disant que l’islam sera majoritaire en France dans 30 ans mais en attendant, Sarkozy, DSK et la clique sioniste dans son ensemble se partage le gâteau. Un vrai débat sur l’islam devrait non seulement poser des vraies questions, mais permettre également d’apporter de vraies réponses.

Les mêmes qui disent que l’islam est une religion puritaine se scandalisent par exemple de la polygamie, des harems des sultans ou du « mariage d’une heure » permis dans le chiisme : n’est-ce pas bizarre ? Les autres font leurs choux gras avec l’excision, alors que la simple circoncision n’est pas obligatoire en islam ! Des campagnes médiatiques nous font croire que l’islam est l’ennemi des animaux, alors que le Coran interdit de tuer une bête autrement que pour se nourrir. On dit que l’islam une religion étriquée, alors qu’elle ne comporte pas de sacrements. Le faux débat sur les filles voilées cache le fait que toutes nos grands-mères de France, il y a trente ans, portaient le foulard, et que la Vierge Marie elle-même le porte sur toutes ses représentations ! On nous serine avec le sectarisme islamiste alors qu’il n’y a pas d’hérésie sur la doctrine en islam, y compris entre sunnites et chiites.

On raille le musulman parce qu’il ne boit pas d’alcool et ne fume pas : devrait-il conduire avec une bouteille de whisky dans le coco et un cigare dans le bec pour être aux normes ? Faut-il parler de soumission des femmes en Islam ? Elles ont le droit de devenir iman, qui dit mieux ? Le théologien et poète Ibn ‘Arabî contemple Dieu dans la femme : c’est du sexisme ? Un peu de sérieux ! Les Français n’ont pas à avoir peur d’être islamisés de force pour la bonne raison que le Coran l’interdit : « Pas de contrainte en religion » . Mais qui le dit ?

Écoutons plutôt Lamartine, qui parle du Prophète :

« Jamais un homme ne se proposa, volontairement ou involontairement, un but plus sublime, puisque ce but était surhumain : Saper les superstitions interposées entre la créature et le Créateur, rendre Dieu à l’homme et l’homme à Dieu, restaurer l’idée rationnelle et sainte de la divinité dans ce chaos de dieux matériels et défigurés de l’idolâtrie… » Écoutons George Bernard Shaw : “Ce dont le monde a le plus besoin est un homme qui a l’esprit de Mohammed. Les hommes religieux dans le moyen-âge, par ignorance et par fanatisme, ont propagé une image obscure de la religion de Mohammed qu’ils ont considéré comme l’ennemi du christianisme. Mais après avoir eu connaissance de l’histoire de cet homme, j’ai trouvé que c’est un prodige exceptionnel (…) J’ai toujours eu haute estime pour la religion de Mohammad à cause de sa merveilleuse vitalité. C’est la seule religion qui me semble posséder cette capacité d’assimilation aux différentes étapes de l’existence. (…) En parlant de la foi de Mohammad, j’ai prédit que cette dernière serait acceptée par l’Europe de demain comme elle est déjà acceptable par l’Europe d’aujourd’hui.” Écoutons Goethe : « L’homme est sans cesse inquiet parce qu’il pense qu’il ne peut pas faire face aux difficultés, mais avec plus de précision nous comprenons que tous les hommes peuvent vaincre la peur, à condition d’entrer dans l’idéologie salvatrice de l’Islam et de s’en remettre à Dieu.» Écoutons Napoléon : « Mahomet a détruit les faux dieux, renversé le temple des idoles dans la moitié du monde, propagé plus que qui que ce soit la connaissance d’un seul Dieu dans l’univers… Mahomet fut un grand homme, intrépide soldat…. Grand capitaine, éloquent, homme d’État, il régénéra sa patrie et créa au milieu des déserts de l’Arabie un nouveau peuple et une nouvelle puissance. » Écoutons Voltaire : « Sa religion est sage, sévère, chaste et humaine : sage puisqu’elle ne tombe pas dans la démence de donner à Dieu des associés, et qu’elle n’a point de mystère ; sévère puisqu’elle défend les jeux de hasard, le vin et les liqueurs fortes, et qu’elle ordonne la prière cinq fois par jour ; chaste, puisqu’elle réduit à quatre femmes ce nombre prodigieux d’épouses qui partageaient le lit de tous les princes de l’Orient ; humaine, puisqu’elle nous ordonne l’aumône, bien plus rigoureusement que le voyage de La Mecque. Ajoutez à tous ces caractères de vérité, la tolérance. » Ces gens-là n’étaient-ils pas de bons Européens ?

Rachid Guedjal

Algerienetwork
(*) Le titre est de la rédaction

Dimanche 13 Mars 2011

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