Wednesday 30 March 2011

L’ISLAM AVAIT DÉJÀ LIBÉRÉ LA FEMME

L’ISLAM AVAIT DÉJÀ LIBÉRÉ LA FEMME


Pourquoi l’Islam et non l’Hindouïsme ou le Christianisme, par exemple ?  Il y a une renaissance de la Croisade contre l’Islam menée cette fois-ci par une coalition juive et chrétienne à travers tout le monde occidental et de leurs Alliés sionistes et autres, et qui pousse les Musulmans à toujours être sur la défensive.  Nous avons vu la profanation du Livre Saint révélé au monde par Dieu à travers Son dernier Messager et Prophète Muhammad, paix et bénédiction sur lui, par le pasteur Terry Jones et autres.

La Croisade contre l’Islam et les Musulmans prennent des formes multiples et ont mené à l’invasion systématique des pays à majorité musulmane, la profanation de leurs lieux saints, le massacre de leurs populations, leur asservissement et le pillage de leurs richesses – la Palestine, le Cachemire, l’Algérie, la Tchétchénie, la Bosnie, l’Irak, l’Afghanistan, la Libye, etc.  Et, c’est toujours suivant une campagne de diabolisation de tout ce qui est islamique, musulman ou arabe.  Les Européens veulent détruire la liberté et l’identité de la femme musulmane et prétendent vouloir la ‘libérer’ malgré elle !

Ceux et celles qui veulent vraiment savoir ce que l’Islam a apporté à la femme, il y a de cela plus de quatorze siècles, n’ont qu’à se référer aux textes de l’époque au lieu de véhiculer les mêmes clichés anti-islamiques concernant les peines « barbares » prescrites par la Shari’a islamique ou la polygynie, le traitement des femmes ou le divorce islamique tant abhorrés par l’occident et ses valets.   Donc, il ne faut pas tomber dans ce piège !

Si l’occident a un passé de violations systématiques des droits de la femme (et de l’homme), l’Islam n’a pas connu cela de toute son histoire.  L’Inquisition de l’Église catholique fut l’une des plus sanglantes de l’histoire.  D’ailleurs le monde ne connaît la situation féminine musulmane que sous la colonisation ou la néo-colonisation où le droit islamique est prohibé à tout jamais.  Il est intéressant de rappeler que la femme musulmane avait accès, entre autre, à l’enseignement alors que la femme occidentale était interdite dans les universités européennes.  

La Constitution de Médine de 622 est reconnue être la toute première Constitution au monde ayant libéré la femme – toutes les femmes sous sa juridiction, en matière d’héritage, d’éducation, de divorce, de profession, de droits sociaux, de biens leur étant propres, de consentement au mariage, etc.  Mais, les droits sont aussi accompagnés de devoirs.  L’Europe ne suivra que plus de mille ans plus tard, aux 19ème et 20ème siècles.  En dépit de cela, il y a eu l’introduction du féminisme par le Baron de Rothschild dont le but était de détruire la famille.  D’autre part, Nadine de Rothschild confirme que la femme occidentale a été plutôt victime du féminisme et ne l’a jamais libérée, mais plutôt transformée en objet sexuel.  

De nos jours, une autre monstruosité a été introduite dans les néo-colonies visant à pervertir la morale et connue sous le nom anodin de « genre », voulant dire LGBT, soit une normalisation et acceptation des pratiques homosexuelles, bisexuelles et travesties.  À Maurice, les promoteurs sont une certaine Loga Virahsawmy, et son époux Dev qui prétend aussi traduire le Saint Qur’ân en patois mauricien qu’il appelle vulgairement le « kreol », terme issu de l’esclavage.  Il parait que les traductions qui existent déjà dans ce patois (Nahaboo et autres) ne sont pas bonnes et que Dev Virahsawmy veut nous proposer une meilleure traduction plus « gender conscious » et plus « féministe ».

C’est une aberration que de dire que l’Islam a un « fondement féministe ».  Alors qu’il est déjà très difficile de traduire l’arabe classique en anglais ou en français, il est quasiment impossible de le traduire en patois mauricien ou en « kreol » (que personne ne semble savoir écrire correctement à Maurice) à moins que le but recherché est de satisfaire le besoin des recalés de nos institutions scolaires qu’on cherche à garder dans leur médiocrité coûte que coûte!

 Il serait bon de rappeler que les patois se parlent mais ne s’écrivent pas pour former des œuvres littéraires. (Larousse des Synonymes 1971), et conséquemment on ne peut traiter ainsi un texte aussi sacré que celui du Saint Qur’ân.  C’est une insulte que d’écrire « Mahomet » au lieu de MUHAMMAD (sallallahu 'alayhi wa sallam) car Mahomet est l’antithèse de Muhammad. 

Pourrait-on savoir si Monsieur Virahsawmy et son « équipe » ont les qualifications linguistiques requises (grec, araméen, syriaque, latin ou même arabe) pour « avoir traduit le Nouveau Testament en kreol », de quel « Nouveau Testament » s’agit-il, et basé sur quels anciens manuscrits !  Ou bien, s’agit-il d’une traduction d’une traduction d’une autre traduction ?  Pour maintenant prétendre traduire le Saint Qur’ân en un parlé « kreol », il serait bon de savoir aussi si le prétendant en question connaît l’arabe classique aussi !  Il faudra surtout qu’on se méfie de sa traduction s’il a l’intention d’y introduire des éléments féministes ou du genre LGBT !  

Depuis près de quatorze siècles, l’Islam a produit des femmes célèbres en poésie, spiritualité, et en qualité de patronne des lettres.  On pourrait mentionner en tout premier lieu Aïsha bint Abu Bakr (612 - 678), l’une des épouses de Muhammad, douée d’une très grande intelligence et une érudite en matières islamiques, la poétesse et mystique Rābi’a al-‘Adawiyya al-Qaysiyya de Basra (717–801) et l’Égyptienne Umm Hani (1376-1466 ) – réf. Sheikh Hamza Yusuf Mark Hanson.  Mais, l’arrivée et l’implantation de l’église catholique romaine et des colonisateurs occidentales vont remettre en question tous les droits acquis des Musulmans, hommes et femmes. 

La femme musulmane jouit d’une liberté que même des femmes occidentales leur envient et nombre d’entre elles retournent à l’Islam en dépit de toutes les campagnes de diabolisation (v. La journaliste britannique Yvonne Ridley et bien d’autres).  Des femmes de toutes les nations, confessions et types biologiques retournent à l’Islam en grand nombre.  L’Islam, en conclusion, n’a de leçons à recevoir de personne en cette matière.  Margaret Peggy Marcus, (Maryam Jamila) ex-juive ayant rejoint l’Ilsam a écrit longuement sur la femme musulmane dans « Islam versus the West » et dans « Islam and Modernism ».  D’autres experts comme le Dr Yusuf Estes et le Dr Jerald Dirks (tous deux des Chrétiens revenus à l’Islam) font régulièrement des causeries à travers le monde ou sur des chaînes de télévision islamiques (Peace TV, The Deen Show, etc.) sur le sujet des droits de la femme et de l’enfant en Islam.


M Rafic Soormally
29 mars 2011

Dev Virahsawmy distorts constitutional provision and insults Christianity and Islam

«C'est l'Islam qui a libéré la femme» (1e partie)
Cheikh Tahar BADAOUI
L'Expression : 24 - 08 - 2004

Auteur de nombreux livres, dont des recueils de poésie ainsi que des traités sur la famille contemporaine, Cheikh Tahar Badaoui tente, dans cette contribution, d'éclairer d'un jour nouveau, dépassionné, le débat qui fait rage autour de la nécessité ou pas de réformer, voire d'abroger, le code de la famille. Pas à pas, avec une minutie qui n'est accessible qu'aux esprits lumineux et sûrs, l'auteur recadre le débat autour de la relation, loin d'être conflictuelle, liant la femme à l'Islam. Il prouve, à l'aide d'arguments que personne ne saurait raisonnablement lui réfuter, que notre religion a induit la véritable émancipation de la femme. Si, chemin faisant, des interprétations erronées, dommageables pour l'Islam, se sont cristallisées, la faute en est aux hommes qui, bien souvent, contemplent les espaces lointains et oublient ce qui se trouve simplement à la portée de mains. Cette incursion, salutaire, est à lire absolument.
Cet aperçu sur la vision de l´Islam, vis-à-vis de la femme d´une manière générale, permettra de remettre, avec la contribution de tous, les pendules à l´heure et mettre ainsi un terme aux préjugés des uns et des autres, peu initiés ou mal avertis, à l´égard d´une religion monothéiste, prêchant la paix, la justice, l´égalité sociale, sans discrimination aucune, la tolérance..., pour que tous les hommes vivent en parfaite harmonie avec eux-mêmes et en parfaite quiétude comme le recommande, le Saint Coran qui stipule: «Ô hommes, nous vous avons créé d´un mâle et d´une femelle, et nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d´entre vous, auprès d´Allah, est le plus pieux. Allah est certes, Omniscient et Grand Connaisseur.» (Sourate dite des Appartements, verset 13).
En effet, Dieu le Tout-Puissant a créé l´humanité d´une seule âme (Adam) et de lui, il tira sa compagne; puis, de ce couple (Adam et Eve), a créé les hommes en les constituant en peuples, tribus, fratries etc. Donc, tous les hommes sont issus d´une même origine: la boue ou l´argile; mais, ce qui les distingue les uns des autres, est la piété et la crainte révérencielle de Dieu, se manifestant à travers l´obéissance indiscutable, au sceau de tous les Messagers de Dieu, notre Prophète Mohammed, Salut Divin sur Lui.
A noter qu´après son interdiction aux hommes de la médisance et le mépris entre eux, Dieu, par ce verset illuminant, leur fait connaître qu´ils sont tous égaux. Leur division en peuples et tribus a pour but essentiel de se connaître entre eux, de s´entraider mutuellement, de venir en aide aux personnes dans le besoin et de répandre ici-bas toutes les vertus sur lesquelles s´édifie le bien-être de l´humanité entière.
L´Islam se montre à juste titre, comme une révolution permanente qui, depuis le VIIe siècle de l´ère chrétienne, a défini d´emblée, de la manière la plus claire et la plus complète, toutes les prérogatives, toute la protection, toutes les prestations qui sont dues à l´homme en tant qu´homme. Oui, cet homme, dont notre Seigneur Allah le Tout-Puissant, a investi d´une mission, est décrit par le Saint Coran comme étant une création parfaite, au sens humain du terme, non pas, parce qu´il se distingue des autres créatures animales par sa belle structure physique, mais, surtout par l´esprit, l´intelligence, la faculté de raisonner, de comprendre et d´analyser tous les phénomènes qui l´entourent, de se découvrir devant tous les obstacles de la vie, de s´adapter à toutes les situations, en d´autres termes, la vocation, en sa qualité de vicaire, de représenter notre Seigneur sur terre. En outre, le dépôt de responsabilité que l´homme a accepté de son Seigneur, implique le passage d´un examen quotidien, sanctionné par une récompense ou un châtiment dans l´au-delà.
Au croyant, la religion islamique qui ne saurait être l´opium des peuples, fixe un idéal de certitude heureuse dans le monde ici-bas, dans le respect des valeurs morales et trace la voie du salut pour l´au-delà. L´Islam apparaît donc, comme un dogme, un Etat, un système de vie particulier et une culture basée sur la recherche, l´expérimentation et l´investigation de la science dans tous les domaines. De plus, il vise en tant que foi, à mettre toutes les activités individuelles sous la protection du Très Haut, Maître des Mondes. L´Islam professe à travers tout l´univers cette présence divine qui donne à l´existence humaine, sa signification réelle d´une part et d´autre part, il s´affirme également et indissolublement comme une organisation politique, inébranlable dans ses fondements. Il embrasse de cette façon l´homme dans sa globalité, esprit, chair et membre du corps social. Et c´est à la lumière de ces principes que le dogme institue l´Etat, crée les différents organes de l´administration pour régir le pays.
Lutte perpétuelle
L´Islam est ainsi une société religieuse. Cette communauté a une fonction des plus impérieuses que le Coran sublime résume par le célèbre verset, à savoir: «Promouvoir le bien et interdire le mal». Un tel devoir s´impose de la même manière, aussi bien à la communauté en tant qu´institution morale, qu´aux citoyens, personnes physiques. Il est par conséquent à la fois individuel et collectif.
Il y a lieu de noter, dans cet ordre d´idées et avec plus de précision, que nul ne peut nier ou contester le rôle salvateur et fondamental, joué par l´Islam dans la lutte héroïque du peuple algérien, devant la longue nuit coloniale. C´est cette glorieuse religion, qui, restant malheureusement de nos jours, fortement marginalisée et confinée, purement et simplement, au sens laïque du terme, dans les mosquées et autres lieux de culte, a permis au peuple algérien de sauvegarder sa personnalité spécifique berbéro-arabo-islamique devant les multiples farouches tentatives colonialistes, pour le christianiser ou à défaut, le déraciner et en faire un peuple apatride sans passé ni avenir. Malheureusement, depuis sa naissance, l´Islam, cette religion d´égalité, de justice sociale, de paix, de science, d´amour et de tolérance, subit jusqu´à nos jours, la même croisade. En effet, selon les circonstances, c´est tel ou tel de ses ennemis qui en prend la tête de file et également, selon les circonstances, c´est sous telle ou telle forme que cette lutte est menée.
Le meneur étant toujours soutenu, pour combattre l´Islam, même par ses adversaires, en dépit des divergences qui peuvent exister entre eux.
Aujourd´hui et particulièrement dans notre pays, l´Algérie qui apprend et ne cesse d´enseigner aux autres pays, l´amour de l´autre, le sens de la liberté, depuis Amazigh jusqu´à l´Emir Abdelkader, Bouamama et Amirouche, que Dieu agrée leur âme ainsi que celle de tous les martyrs tombés au champ d´honneur, comment se révolter contre toutes les formes de barbarie, d´injustice, d´oppression, grâce à cette glorieuse religion, cet Islam révolutionnaire et du juste milieu; l´on assiste en dépit de cela, à une sorte de rébellion nourrie, çà et là, par certaines personnalités intellectuelles ou historiques, à l´encontre de cette religion lesquelles proposent l´abolition de tout ou d'une partie du code de la famille, et ce, par l´annulation, notamment de quelques dispositions «gênantes» parce qu´il constituerait, à leurs yeux, une entrave déclarée à la promotion de la femme.
N´est-ce pas là une inculpation gratuite, nourrie l´on ne sait par quel courant politique ou idéologique? Ignorent-ils ou font-ils semblant d´ignorer que c´est l´Islam qui a libéré la femme de tous les jougs et formes d´exploitation diverses, et l´a élevée à une dignité, à un prestige sans pareil, sans précédent dans l´histoire humaine??? La femme est pour l´Islam, le complément symétrique de l´homme, et, est cette perle, tant protégée par lui, que bien chérie, comme nous allons le voir dans les développements suivants:
En effet, depuis l´apparition de l´Islam, l´éclosion de cette lumière universelle, à une époque où les femmes étaient considérées en Occident, tellement impures que le seul contact de leurs mains avec la Bible, était considéré comme une forme de souillure et donc une profanation du Livre Saint. En revanche, chez nous, les manuscrits coraniques furent conservés longtemps à Médina, sous la garde de notre Mère, Dame Noble Hafsa, épouse de notre Prophète, que Dieu agrée son âme, jusqu´à ce qu´ils furent récupérés bien plus tard, par le troisième calife Othman, que Dieu agrée son âme, qui en fit un seul et unique livre coranique: Le Saint Coran. A une époque où se tenait à Rome des conférences pour débattre de la question de savoir si la femme était une personne, un diable ou une chose, notre Vénéré Prophète Mohammed Salut Divin Sur Lui, se dressa éloquemment pour proclamer sous tous les cieux et à la face du monde que «les femmes sont certes, les soeurs des hommes.»
Un penseur français, dirait le professeur Roger Garaudy, dans l´Islam Vivant a écrit que l´on juge de la qualité d´une civilisation, par le rôle qui y jouent les femmes.
Evaluée selon ce critère, la civilisation occidentale ne saurait être donnée comme exemple. Il a fallu attendre, en France, comme l´explique cet éminent savant, le début du XXe siècle pour que la femme puisse disposer de ses biens comme elle l´entend, libérée ainsi, un tant soit peu, du veto de son mari et, en Italie, attendre le dernier tiers du XXe siècle, pour que la femme ait le droit au divorce. Alors que le Saint Coran et la Sunna (traditions du Prophète), reconnaissaient l´un et l´autre depuis plus de quatorze siècles.
Au rabais
En outre, l´entrée de la femme dans l´activité économique est devenue depuis les débuts du capitalisme en Europe, une entrée sur le marché du travail et comme main-d´oeuvre au rabais. La disparité des rétributions pour des qualifications égales demeure flagrante, aujourd´hui encore dans l´industrie. La proportion des femmes occupant des fonctions dirigeantes demeure très inférieure à celle des hommes (2% de femmes parmi les dirigeants de grandes ou moyennes entreprises.)
L´utilisation commerciale de la sexualité, depuis la publicité jusqu´à la presse, au cinéma, à l´édition sans aller jusqu´aux bas-fonds de la société, fait de la femme, réduite à son corps, une marchandise, objet de consommation, vendu et acheté «aux enchères».
La légitime protestation des mouvements féminins contre la condition des femmes susvisée, s´est longtemps orientée vers la seule revendication de l´égalité des femmes.
Ce qui est parfaitement juste en ce qui concerne l´égalité des chances, celle des salaires, des rôles hiérarchiques et de toutes les formes de dignité sociale et humaine, mais ne constitue guère un objectif dernier, sans rien retrancher de la lutte pour l´égalité. Il importe de maintenir le droit à l´égalité, le droit à la différence.



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«C'est l'Islam qui a libéré la femme» (2e partie)
Cheikh Tahar BADAOUI
L'Expression : 25 - 08 - 2004

Le but de la femme ne peut être de devenir un homme, surtout l´homme amputé de ses dimensions authentiquement humaines, par le positivisme et l´individualisme régnants. Au-delà de la nécessaire égalité, doit être reconnue la complémentarité: en ce sens, l´homme n´est pas «égal» à la femme.
N´est-ce pas à cette promotion sauvage et dégradante de la femme qu´aspirent notre «intelligentsia» de type occidental, et nos groupes de souche féministe??? Oui, c´est à cette fin qu´aboutit inéluctablement l´abolition d´un code élaboré dans sa plus grande partie, selon les principes fondamentaux de l´Islam libérateur, consacrant sur les plan juridique et réglementaire, le bonheur et l´harmonie du foyer, qui se trouvent, hélas, compromis par de multiples déviations dont souffre le code de la famille actuel, ainsi que le projet en cours.
Mutiples déviations
A citer seulement à titre d´exemple:
1°) Le fait pour le projet en question, d´annuler la présence et l´apport physique et moral du père de la fille à marier, ou de son tuteur patrimonial le plus proche, d´ailleurs prévue expressément par le code actuel (articles 9 à 39), sûrement en application de l´injonction prophétique que voici: «Il ne peut y avoir de mariage sans la présence du tuteur matrimonial de la fille à marier, sans douaire (dot) et sans deux témoins».
2°) Le fait, pour le code actuel, de confier la garde et l´éducation des enfants en bas âge, au père ou au titulaire de l´autorité parentale, en cas de divorce ou d´une quelconque séparation du couple, (articles 62 à 72), procédure consacrée d´ailleurs, par le projet en cours, constitue une entorse calomnieuse, aussi bien à l´esprit qu´à la lettre de la recommandation de notre Vénéré Prophète, Salut Divin Sur Lui, lequel, en choisissant sciemment la mère, l´ascendant ou le descendant de celle-ci, pour lui confier la «Hadana» des enfants, a bien voulu mettre en exergue les qualités intrinsèques de la mère, à savoir: la faculté de comprendre, d´assimiler le langage mystérieux de l´enfance en bas âge, lui permettant de mener à bien la gestion de son foyer, quand bien même, en dépit de l´absence du mari.
Par conséquent, confier la «Hadana» au père ou au tuteur jouissant de l´autorité parentale, revient à mettre en péril, l´avenir des enfants, surtout sur le plan de la formation de leur personnalité physique et morale, celle-ci, se trouvant amputée dès le départ de l´apport sentimental et spirituel de la mère, nécessaire à la bonne constitution des enfants en général. Une telle qualité d´ailleurs innée chez la femme, demeure au sens morphologique du terme très embryonnaire chez le père, en comparaison avec la corde sentimentale dont jouit la maman.
3°) Restreindre au maximum le champ de la polygamie, qui reste aux yeux de l´Islam, seulement une exception en cas de besoin inévitable ou imprévisible, sans se soucier pour autant, des circonstances matérielles ou morales mettant parfois le couple dans l´extrême nécessité de s´y soumettre.
Par ailleurs, il convient de souligner que le Saint Prophète Salut Divin Sur Lui, conformément aux prescriptions coraniques, a su, par son savoir illuminé, élever la femme au rang d´un élément moteur de la société et banni ainsi toutes les anciennes coutumes préislamiques portant atteinte à son honneur et à sa dignité en général.
Il introduisit en effet, par sa sagesse divine, dans le statut de la femme, des droits inspirés par la morale et la justice. Ainsi, la femme devenait l´égale de l´homme devant la loi, avec des droits à l´éducation, au travail, droits de propriété, d´héritage et de gestion personnelle de ses biens. Elle devient libre de travailler, d´acquérir des biens et d´en disposer comme bon lui semble, sans aucune intervention du père, du frère, du fils ou du mari, sauf bien entendu, si l´intervention de ces derniers venait à titre consultatif.
De même, elle jouit du droit inaliénable d´être respectée, protégée, à charge pour le mari de subvenir à tous ses besoins, même si sur le plan pécuniaire, elle est mieux aisée que lui. Cependant, l´Islam n´a pas omis également de confier à l´homme quelques privilèges, cette fois aussi, dans l´intérêt de sa fille à savoir: droit d´éducation, d´entretien jusqu´à l´âge du mariage en sa qualité de père de famille et, lors du mariage par sa présence obligatoire à l´union solennelle en tant que détenteur de l´autorité parentale, droit de corriger son épouse et ses enfants en cas d´une quelconque désobéissance de ces derniers à ses instructions, et ce, en sa qualité de responsable éducateur des membres de sa famille. La femme, grâce à l´Islam, a pu savourer sa liberté sous plusieurs aspects. Le Saint Coran avait pris en considération les coutumes d´une société primitive. C´était une époque, comme d´ailleurs, dans toutes les sociétés de niveau culturel similaire, où la polygamie était autorisée démesurément et où les femmes étaient des objets, dont les maris disposaient à leur guise, à l´exception d´une infime minorité d´entre elles d´une classe élevée. La pratique d´enterrer les filles dès leur naissance était courante mais, épargnait la classe aisée. Elle s´appliquait dans certaines familles d´un rang politique et social inférieur. Il n´était pas accordé au sexe faible la jouissance de disposer d´elle-même et de ses intérêts.
Le Saint Coran relate ce phénomène douloureux et immoral en ces termes: «Et lorsqu´on annonce à l´un d´eux la naissance d´une fille, son visage s´assombrit et une rage profonde (l´envahit). Il se cache des gens, à cause du malheur qu´on lui a annoncé. Doit-il la garder malgré la honte ou l´enfouira-t-il dans la terre? Combien est mauvais leur jugement!» (Sourate dite Les Abeilles Versets 58 et 59).
De même sur le plan de la répudiation, l´homme préislamique se séparait de son épouse aussi facilement que d´une poussière de son vêtement. L´Islam réglementa cette rupture en insistant sur le fait que, «des choses les plus licites, le divorce, en est, aux yeux de Dieu, la plus détestable», car, il est lui même, l´écroulement d´un foyer, cellule de base de la société.
Il en fut de même du mariage devenu contrat que les deux parties consentantes, s´engageaient à respecter. En effet, le Saint Corancondamna de nombreuses institutions en vigueur dans la période préislamique. Ainsi, la coutume païenne empêchait la femme répudiée de se remarier sans le consentement de son ex-époux, à moins qu´elle «achète» sa liberté, en lui remettant une partie de la dot, reçue au moment de son mariage.
L´Islam mit fin à cette procédure. La veuve, la répudiée ou la divorcée étaient libres de se remarier, sans aucune condition de veto. Le Saint Coran énonce à ce sujet: «Ô les croyants! il ne vous est pas licite d´hériter des femmes contre leur gré. Ne les empêchez pas de se remarier dans le but de leur ravir une partie de ce que vous aviez donnée, à moins qu´elles ne viennent à commettre un péché prouvé. Et comportez-vous convenablement envers elles. Si vous avez de l´aversion envers elles durant la vie commune, il se peut que vous ayez de l´aversion pour une chose où Allah a déposé un grand bien. Si vous voulez substituer une épouse à une autre, et que vous ayez donné à l´une un quintâr, n´en reprenez rien. Quoi! Le reprendriez-vous par injustice et péché manifeste?» (Sourate dite Les femmes Versets 19 et 2O.) Autrement dit, il s´agit d´interdire à l´homme de nuire à l´épouse indésirée, pour l´obliger à lui céder quelque bien ou lui offrir un rachat.
Une clause de ce verset interdit par conséquent, le lévirat (loi hébraïque qui obligeait un homme à épouser la veuve de son frère mort sans héritier). C´est ainsi qu´un homme héritait des femmes de son père ou de son frère décédé. Il disposait de leur personne comme il l´entendait; soit, il les gardait à son service pour travailler ou les épousait, s´il le désirait.
De même la polyandrie, coutume pratiquée d´une façon générale, par les peuples primitifs, fut abolie. Ainsi, la femme pourrait avoir jusqu´à dix maris à la fois. Dans ce cas, il lui appartenait de choisir, sans tenir compte de l´acte sexuel, le père de l´enfant. Et autres coutumes encore plus dégradantes!
Quant à l´union temporaire dite «Mut´a» qui consistait à conclure un mariage pour un temps limité, généralement pendant des voyages et à le rompre par consentement mutuel, conformément à l´accord déjà établi; l´Islam, le maintint quelque temps avant de le supprimer complètement sous le calife Omar, que Dieu agrée son âme, ou même du vivant du Prophète Mohammed, Salut Divin Sur Lui.
L´Islam avait aboli les très anciennes coutumes; il introduisit, de ce fait, une conception plus morale du mariage, visant à élever la situation de la femme croyante en lui accordant plusieurs privilèges.
En Islam, le mariage n´est pas un sacrement; c´est une alliance solennelle. Le Saint Coran stipule à ce sujet: «Comment oseriez-vous le reprendre après que l´union la plus intime vous eut associés l´un à l´autre et qu´elle eut obtenu de vous, un engagement solennel?» (Sourate dite Les femmes, Verset 21).
Le mariage représente donc, un acte strictement juridique, matérialisant l´union solennelle de l´homme et de la femme, faite, bien entendu dans les formes légales. C´est donc, un contrat qui peut être résilié, si les clauses obligatoires de validité n´en sont pas remplies. Il n´en revêt nullement l´aspect d´une liaison sacramentelle définitive. Par exemple, l´absence au mariage du tuteur matrimonial, l´inexistence du douaire ou l´absence de deux témoins mâles à cette union ; le contrat dans ce cas, étant frappé de nullité, le mariage ne pourrait être consommé et ce, en application des dispositions du code actuel de la famille (articles 9 à 39), lequel pris dans le cadre de la noble injonction du Prophète Salut Divin Sur Lui. Cependant, le projet en cours vise purement et simplement et sans raison plausible, l´annulation de ces conditions de validité, notamment la présence du tuteur matrimonial, qui reste la pierre angulaire de l´union.
Il convient de souligner à ce titre, que la majorité des jurisconsultes avertis, voient dans l´absence du tuteur matrimonial une cause de nullité absolue du contrat de mariage, pratique suivie minutieusement surtout par les peuples du Maghreb arabe, et l´Algérie en est un. D´autres écoles, qui sont d´ailleurs des moindres, admettent simplement que la femme soit présente elle-même, au moment de mettre au point les conditions de son union, sans pour autant, oublier quand même, l´intervention de ce tuteur, en cas d´un litige éventuel. Alors, la présence du tuteur matrimonial, reste dans tous les cas de figure, une institution juridique de base, à charge pour elle d´orienter et de protéger la fille à marier et constitue, ipso facto, pour celle-ci, une forme d´assurance, guère négligeable, contre les aléas d´avenir.
L´on ne peut concevoir à présent la polémique des uns et des autres à l´égard d´un code visant la stabilité physique, matérielle et morale du foyer. Les uns interviennent d´ailleurs d´une manière erronée pour tenter d´abolir l´institution du tuteur matrimonial comme le prévoit le projet en cause; d´autres militent d´arrache-pied pour le transfert, en cas de divorce ou de séparation du couple, de la garde des enfants en bas âge, de leur mère comme le conçoit justement la tradition du Prophète, Salut Divin Sur Lui, vers le tuteur patrimonial (disposition consacrée déjà par le code actuel) lequel ne pouvant, malgré tout, comprendre le langage mystérieux des enfants, encore moins d´en assumer convenablement la gestion; d´autant plus que cette qualité intrinsèque reste le patrimoine moral de la maman. A préciser que cette garde ne pourrait être confiée à ce tuteur patrimonial que dans le cas où elle ne peut être assurée par la mère pour des conditions diverses ou par les proches ascendants ou descendants de la mère (grand-mère de l´enfant ou sa tante maternelle).
D´autres s´acharnent contre la polygamie sans en connaître les origines ni pourquoi elle est permise. En effet, l´Islam n´a jamais eu pour but, en autorisant la polygamie de satisfaire le désir ni le plaisir. Si elle est autorisée, c´est que lors de la mission du Prophète, Salut Divin Sur Lui, les femmes étaient quatre fois plus nombreuses que les hommes à la suite des guerres entre tribus. Ces guerres et ces luttes fauchaient les chevaliers, les braves et les hommes courageux et il ne restait que femmes et enfants. Que dirions-nous à notre époque où l´on constate à cause des guerres incessantes, que cette proportion est de loin dépassée? D´ailleurs, notre Vénéré Prophète, prédit dans une de ses sages allocutions, que l´avenir verra cette proportion douze fois plus importante, justement à cause de ces luttes insensées et sans merci, soit un homme pour cinquante femmes.
Polygamie à condition
D´autre part, l´Islam n´autorise les hommes à épouser plusieurs femmes, que sous une condition, souvent difficile à réaliser. Dans le verset 3 de la Sourate dite Les femmes le Saint Coran stipule: «Et si vous craignez de n´être pas juste envers les orphelins, ...Il est permis d´épouser deux, trois ou quatre, parmi les femmes qui vous plaisent, mais, si vous craignez de n´être pas juste avec celles-ci, alors une seule, ou des esclaves que vous possédez. Cela, afin de ne pas faire d´injustice (ou afin de ne pas aggraver votre charge de famille).»
A souligner ici, dans ce verset coranique et plusieurs autres, une incitation à la libération de l´homme en général et, en particulier, à l´abolition de l´esclavage qui fut, jusqu´à la venue de l´Islam, une institution réglementée et fortement répandue. Un autre verset coranique, d´ailleurs de la même Sourate, confirme cette règle avec plus d´injonction et de prudence et dispose à cet égard: «Vous ne pourrez jamais être équitable entre vos femmes, même si vous en êtes soucieux. Ne vous penchez pas tout à fait vers l´une d´elles, au point de délaisser l´autre comme en suspens. Mais si vous vous réconciliez et vous êtes pieux...donc Allah est, certes, Pardonneur et Miséricordieux.» (Verset 129).
On peut donc déduire de ces deux règles coraniques susvisées les prémices selon les logiciens et philosophes qu´il ne peut y avoir de mariage qu´avec une femme. L´équité exigée en cas de polygamie, quoiqu´on fasse, ne pouvant jamais être assurée; car il s´agit là d´une équité absolue qui consiste pour le mari à aimer toutes ses épouses de la même façon; ce qui est fort impossible.. Mais l´équité recommandée dans ce cas, est surtout une équité relative et objective; il doit , par conséquent, subvenir aux besoins de toutes ses femmes dans le cadre de ses capacités matérielles et physiques, entretenir avec elles de bonnes relations de ménage, de courtoisie, de protection et de faire régner entre elles un climat serein de confiance et de sécurité, sans favoriser l´une par rapport à l´autre, sauf pour ce qui sort indépendamment de sa volonté et de ses capacités humaines.



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