ISLAMIC INTELLIGENCE
Wednesday, July 25, 2012
Les 72 anomalies de l’affaire Mohamed Merah
Operation Merah : Est un scandale d'etat impliquant la DCRI, la DGSE, le ministere de la justice et des affaires etrangeres dont le but etait de faire re-elire Sarkozy et declencher une guerre totale en France contre les Musulmans au nom de la 'defense d'Israel'
Les 72 anomalies de l’affaire Mohamed Merah
Par Hicham Hamza,
Exclusif. Quatre mois après les assassinats de Toulouse et
Montauban, Oumma vous propose de découvrir la liste troublante des
contradictions, mensonges et autres incohérences de la version
officielle. Révélations.
Huit morts au total, deux blessés
graves, plusieurs familles endeuillées et des millions de citoyens qui
s’interrogent : le drame survenu du 11 au 22 mars dans la région de
Toulouse continue de hanter les esprits. Phénomène inédit, le
scepticisme, exprimé massivement sur Internet, envers le récit
politico-médiatique ne s’est pas estompé depuis. Au contraire : les
dernières péripéties de l’affaire Merah renforcent le doute. Et comme le
faisait remarquer, début avril, le philosophe Bernard Stiegler, cette défiance envers la version officielle ne provient pas de quelques « intellectuels qui font des ratiocinations » mais bien de la plupart des « gens de bon sens ».
Pour tenter d’y voir plus clair, Oumma a recensé, à partir des éléments
factuels rendus publics, les nombreuses questions suscitées par les
zones d’ombre. Une liste longue mais non exhaustive, formulée ici pour
la première fois.
1/ Pourquoi les policiers incompétents du RAID et de la DCRI ont-ils reçu une Légion d’honneur ?
Les premiers n’auraient pas réussi à capturer Merah vivant tandis que
les seconds, chargés du renseignement, auraient sous-estimé, dans le
passé, sa dangerosité supposée. Paradoxalement, ce double échec se voit
pourtant récompensé par une prestigieuse décoration.
2 / Comment la fiche des renseignements relative à Mohamed Merah, créée en 2006, a-t-elle pu disparaître le 30 mars 2010 pour réapparaître le 2 décembre 2011 ? Curieusement, l’homme était entretemps décrit par la DCRI comme quelqu’un de « fiable »selon
un document classé secret-défense et consulté par Paris-Match. Un terme
qui renvoie au jargon désignant un « indicateur », déjà en activité ou
potentiel.
3/ Pourquoi le portrait-robot initial du « tueur à scooter » diffère-t-il à ce point de la physionomie de Mohamed Merah ? Au
soir du 19 mars, jour du drame perpétré au collège-lycée Ozar Hatorah,
les descriptions récoltées depuis 4 jours faisaient état d’un homme au « visage blanc »avec des « yeux bleusou verts ». Contrairement à ce qu’affirme Le Monde pour discréditer cette piste, très débattue sur les forums du web, ce n’est pas un seul témoin- une résidente de Montauban surnommée Martine et qualifiée alors de « crédible »
par les enquêteurs- qui décrit un autre type d’homme mais bien
plusieurs personnes qui seront interrogées par la police toulousaine,
notamment des élèves de l’établissement scolaire privé. Paris-Match rapporte ainsi le récit détaillé de « David et Ruben » tandis que le quotidien Le Progrès a recueilli le témoignage d’un élève originaire de Lyon qui décrit un tueur « aux yeux verts ». Chose étrange, dans la longue retranscription de la négociation du RAID publiée mardi par Libération, Mohamed Merah se serait lui-même étonné du « pipeau »
de Martine à son sujet. Son interlocuteur, Hassan L. de la DCRI, lui
aurait alors rétorqué, a contrario de l’avis exprimé auparavant par la
police judiciaire, qu’il s’agissait simplement d’une « folle »...
4/ Comment s’explique le prétendu coup de fil de Merah à la chaîne France 24 ?
Dans la nuit du mercredi 21 mars, vers 0h45, la journaliste Ebba
Kalondo a reçu l’appel d’un homme revendiquant en détail les sept
meurtres de Toulouse et Montauban. Depuis une cabine téléphonique
située à 800 mètres du domicile de Merah, l’individu se serait servi
d’une carte prépayée, renvoyant vers un opérateur espagnol, pour
s’entretenir durant onze minutes avec la rédactrice en chef. Hormis
l’absence de tout enregistrement permettant d’identifier avec certitude
la voix de Merah, un autre problème apparaît : comment le jeune
Toulousain a-t-il pu quitter son domicile autour duquel deux caméras,
gérées par la DCRI, étaient disposées depuis mardi matin ? Une
surveillance humaine était déjà en place la veille et les policiers
admettent aujourd’hui que le visage de Merah a été aperçu à sa fenêtre,
mardi vers 10h. Alors qu’il est encerclé depuis lundi par plusieurs
agents, issus de la DCRI en première ligne et de la Brigade de Recherche
et d’Intervention en arrière, comment Merah a-t-il pu quitter mardi son
domicile librement, visiter une amie vers 21h et s’entretenir
longuement avec des camarades des Izards en plein air, autour de minuit,
avant de passer un coup de fil à France 24 puis de regagner son
appartement et garer tranquillement sa Mégane à l’arrière de son
immeuble, tout cela sans être interpellé ni même aperçu ?
5/ Y avait-il un ordinateur connecté à Internet dans l’appartement de Merah durant l’assaut du RAID ? La question a son importance : Claude Guéant
et le Parquet de Paris affirment que le Toulousain ne disposait d’aucun
ordinateur ou autre appareil de prise de vues qui lui aurait permis
d’envoyer une vidéo à l’extérieur. Problème : un passage d’une enquête
réalisée par Paris-Match
avant ces déclarations officielles et décrivant les éléments retrouvés
après le siège du RAID vient précisément contredire l’assertion de
l’ex-ministre de l’Intérieur. Extrait du chapitre 11 : « sur l’écran
de son ordinateur, 3 fenêtres sont ouvertes : l’une sur un site
islamiste qui diffuse des scènes de torture, révèle un enquêteur de la
police judiciaire,une autre, sur un jeu vidéo et une 3ème sur un site pornographique : le triptyque d’un déséquilibre profond ».
6/ Mohamed Merah disposait-il d’un téléphone portable lors du premier assaut raté du RAID ?
Zahia Mokhtari, avocate de père Merah, affirme détenir deux vidéos
enregistrées à partir d’un smartphone dans lesquelles le jeune homme
aurait crié à son innocence. Sa sœur aîné, Souad, lui avait offert fin
2011 un téléphone portable doté du numéro 06212378XX. Fait méconnu, un
premier compte-rendu de l’opération du RAID rapportait l’échange
conjoint d’une arme et d’un portable contre le talkie-walkie fourni par
les policiers pour négocier avec le suspect. En outre, un article du
Parisien évoquait également la mise sur écoute,
pendant le siège de l’appartement, de deux lignes téléphoniques actives
au nom de Mohamed Merah. L’ex-ministre de l’Intérieur a pourtant répété
à maintes reprises que Merah n’avait aucun moyen personnel pour
communiquer à l’extérieur.
7/ A quoi joue Zahia Mokhtari ? L’avocate
du père de Mohamed Merah, qui a déposé plainte contre X pour « meurtre
avec circonstances aggravantes » ne cesse, depuis le 1er avril, de
temporiser la remise à la justice des vidéos démontrant, selon elle,
l’innocence du jeune homme. Curieusement, seul un quotidien proche des
services secrets algériens, Echourouk, a bénéficié de « l’exclusivité »
d’une retranscription des vidéos, directement fournie par le cabinet de
l’avocate. Le texte d’une telle retranscription peut être mis en doute
dans la mesure où aucun journaliste indépendant n’a eu publiquement
accès aux images. En outre, si l’on en croit la presse algérienne,
la dernière conférence de presse de Zahia Mokhtari, mi-juillet, était
émaillée de grossières erreurs factuelles à propos de Mohamed Merah dont
elle dresse également un portrait excessivement angélique.
8/ Pourquoi une telle sur-communication de
l’appareil d’Etat dès le lundi 19 mars, jour de la tuerie perpétrée au
collège-lycée Ozar Hatorah ? Au-delà du plan écarlate instauré
dans la région et de l’inévitable exploitation politicienne en pleine
campagne électorale, qu’a-t-on pu observer ? Claude Guéant transformé en
procureur local, Nicolas Sarkozy débarqué trois heures après le meurtre
de l’enseignant et des enfants pour afficher son émotion et gêner au
passage le travail des secouristes, Bernard Squarcini -en charge de la
DCRI- également présent sur place et son numéro 2, le discret Frédéric
Veaux, accordant exceptionnellement une interview
à TF1, Frédéric Péchenard-directeur de la police nationale- arrivé
mercredi matin pour superviser à son tour les opérations du RAID, sans
oublier, déjà sur place, François Molins, procureur de la République de
Paris, Olivier Christen, en charge de la section antiterroriste du
Parquet de Paris et Eric Voulleminot de la police judiciaire-unité de la
SDAT, François Fillon pour accueillir les corps lors d’une cérémonie
spéciale à l’aéroport de Roissy et Alain Juppé, ministre des Affaires
étrangères, expédié à Jérusalem pour les obsèques alors qu’un simple secrétaire d’Etat était présent pour l’enterrement au Maroc d’Imad Ibn Ziaten, premier militaire abattu. Comme le faisait remarquer
Yves Bonnet, ancien responsable du contre-terrorisme, il est
extrêmement rarissime de voir des cadres de la police communiquer à ce
point sur une opération en cours.
9/ Comment s’explique le verrouillage de l’affaire Merah, à tous les niveaux, par le clan Sarkozy ? Outre l’ex-Président et son fidèle bras droit Claude Guéant, on peut constater la présence de François Molins, ancien directeur de cabinet de Michèle Alliot-Marie, et de Henri-Michel Comet,
préfet de Midi-Pyrénées et ex-secrétaire général de Guéant à
l’Intérieur, sans négliger Péchenard, ami d’enfance de Sarkozy et
d’Amaury de Hautecloque -l’homme en charge du RAID ainsi que Squarcini,
intime de l’ancien chef de l’Etat. Deux autres noms s’ajoutent à ce
groupe : Guy Teissier, le président ultra-sarkozyste de la délégation
parlementaire au renseignement qui a dédouané la DCRI et la DGSE de
toute bavure, et Abdallah Zekri, membre du CFCM et ex-militant de l’UMP, qui fut envoyé à Toulouse pour superviser les obsèques expéditives de Mohamed Merah.
10/ Quelle confiance accorder aux enquêteurs de la section antiterroriste du Parquet de Paris ?
Par expérience, ces derniers collaborent régulièrement avec la DCRI.
Ces deux mondes, en vase clos, s’interpénètrent. Quant à François
Molins, procureur de la République de Paris, sa connivence avec le clan
sarkozyste a même été évoquée
par François Hollande lors du débat électoral de l’entre-deux tours. Le
futur chef de l’Etat s’étonnait du caractère politisé de la nomination
présidentielle -à la tête du Parquet de Paris- d’un ex-directeur de
cabinet ministériel si proche de l’UMP.
11/ D’où provient la carte de visite d’un policier -chargé de la sécurité de Nicolas Sarkozy- qui fut retrouvée dans le box de Merah ? S’agit-il là d’une pièce à conviction fondamentale ou d’une fausse piste délibérément fabriquée pour induire en erreur ?
12/ Comment Mohamed Merah s’est-il procuré un gilet pare-balles de la police, de taille dite « gendarmette » et adapté à sa fine silhouette ?
13/ Pourquoi le colt 45 détenu par le jeune homme est-il caractérisé par une modification spécifique aux forces d’élite de la police française ?
14/ Comment Merah a-t-il pu s’envoler le 19
août 2011 pour le Pakistan sans être signalé à la DCRI, pourtant
présente à l’aéroport de Roissy, alors qu’il était auparavant l’objet de
1200 heures de surveillance et d’une inscription dans le Fichier des
Personnes Recherchées ainsi que dans la base de données CRISTINA ?
15/ Comment la DCRI peut-elle prétendre
avoir été informé de l’interception- par la CIA- de mails envoyés par
Merah depuis le Pakistan au lendemain seulement, soit six mois plus
tard, des tueries de Toulouse et Montauban ?
16/ Quelle est la source et la fiabilité d’Il Foglio, quotidien italien proche des néoconservateurs américains et israéliens, selon lequel Merah a voyagé au Moyen-Orient grâce à une couverture établie par la DGSE ?
17/ Pourquoi le Shin Beth, service israélien du renseignement intérieur, ne peut-il confirmer l’affirmation de Bernard Squarcini, ex-patron de la DCRI, selon lequel Merah a été arrêté à Jérusalem en possession d’un couteau ?
18/ Comment le centre SITE, dirigé par l’Israélo-Américaine Rita Katz et chargé de surveiller les sites islamistes, a-t-il découvert, le 31 mars, la revendication -mise en ligne mais prétendument retirée aussitôt- des tueries de Toulouse par un mouvement terroriste dénommé Jund al-Khilafah ?
19/ Quels sont les passeports utilisés par Merah pour voyager ? Le dossier secret-défense de la DCRI, consulté par Paris-Match,
révèle que les photocopies relatives aux tampons des pays visités sont
manquantes. En mars 2010, Merah a renouvelé son passeport algérien, six
mois après l’obtention, à sa sortie de prison, d’un nouveau passeport
français. Curieusement, le journaliste Jean-Marie Pontaut affirme, pour
sa part, que Merah a reçu un autre passeport français, également en mars
2010, soit 4 mois avant son premier périple au Moyen-Orient. Le jeune
homme a-t-il pu disposer de plusieurs passeports différents sous une
autre identité ?
20/ Pourquoi le RAID, rattaché à la police, a-t-il été envoyé plutôt que le GIGN, plus indépendant de la tutelle politique ?
21/ Pourquoi des gaz lacrymogènes -et non
pas incapacitants, formellement interdits par les conventions
internationales- n’ont-ils pas été utilisés plus tôt pour neutraliser le
suspect ?
22/ Pourquoi choisir un siège spectaculaire
de l’appartement, durant 32 heures, plutôt que la mise en place d’une
« souricière » pour l’interpeller rapidement à la sortie de son domicile
?
23/ Comment 300 balles d’un côté, 69 de
l’autre, ont-ils pu être échangées -au terme d’une heure pour progresser
vers la salle de bain- lors d’une fusillade d’environ 5 minutes dans un
appartement d’à peine 38m2 ?
24/ Qui a effacé l’audio original, curieusement capturé sur un simple smartphone, de la négociation entre Merah et les policiers ?
25/ Pourquoi y-a-il différents rapports à propos du nombre d’impacts de balles sur le corps de Merah ? 24 selon la Dépêche du Midi, 28 pour le patron du RAID, 31 selon Paris-Match et 87 d’après l’avocate du père de Merah.
26/ Pourquoi un camion de pompiers, comme le
rapporte Le Monde du 23 mars, a-t-il été spécialement déplacé pour
cacher la vue aux journalistes lors de l’assaut du RAID ?
27/ Pourquoi Charles Pasqua,
ex-ministre de l’Intérieur et ancien mentor du tandem Sarkozy-Guéant,
a-t-il affirmé, jeudi 22 mars sur I Télé, qu’il n’avait jamais cru à la
capture de Merah vivant ?
28/ Comment s’explique le délai anormalement long pour identifier Merah à travers son usage d’Internet ?
Son nom sera évoqué pour la première fois lundi 19 mars, à 9H du matin,
par les enquêteurs, soit 1 heure après le quadruple meurtre d’Ozar
Hatorah. Du lundi 12 au jeudi 15 au soir, il aura fallu près de quatre
jours pour identifier les 576 adresses IP ayant consulté l’annonce du
premier militaire et trois jours supplémentaires pour faire des
recoupements avec, notamment, le fichier CRISTINA dans lequel la mère de
Merah était inscrite.
29/ Comment Merah a-t-il pu confier au RAID
et à la journaliste de France 24 avoir d’autres projets d’attentat pour
les prochains jours alors qu’il aurait déjà laissé, chez une amie et
selon des enquêteurs interrogés par Paris-Match, un testament-confession plié dans un Coran ?
30/ Pourquoi deux plaintes, dont l’une
circonstanciée pour agression, ont-elles été déposées contre Merah en
juin 2010, signalées à la DCRI mais finalement classées sans suite en
janvier 2011 ?
31/ Quelle est la « source policière » ayant indiqué aux journalistes que le frère de Merah, Abdelkader, aurait déclaré avoir été « fier » des actes imputés à son cadet alors que son avocate a démenti l’existence de tels propos ?
32/ Comment Merah, non anglophone et piètre
arabophone, a-t-il pu parvenir à s’introduire en solo dans la dangereuse
région pakistanaise du Waziristan, à la fois bastion des talibans et
nid d’espions ?
33/ Comment Merah a-t-il réussi à devenir un tireur -qualifié de « professionnel »
selon les enquêteurs présents à Montauban- après seulement deux jours
de formation prodiguée, d’après les autorités françaises, dans la ville
pakistanaise de Miranshah ?
34/ Pourquoi la présence de Mohamed Merah en Afghanistan, en novembre 2010 et sous son patronyme, a-t-elle été démentie par l’ISAF ?
35/ Comment s’explique l’apparente décontraction de Merah, selon plusieurs témoins, au soir du double meurtre de Montauban ou dans l’après-midi de la tuerie d’Ozar Hatorah ?
36/ D’où provenait exactement l’argent de Merah ? L’homme aurait constitué un butin « entre 20000 et 30000 euros »
selon les autorités alors qu’il était censé vivre du RSA -390 euros par
mois- et payer un loyer de 160 euros. Officiellement, c’est grâce au « banditisme »
qu’il a pu amasser cette fortune lui permettant de s’octroyer, en vrac,
un arsenal d’armes considérable, plusieurs voitures en location ainsi
qu’un MacBook et une caméra GoPro HD. Mi-décembre 2011, Merah a ainsi
effectué un règlement de 1235 euros auprès d’une agence de location
automobile. Un mois plus tôt, l’homme a pu aisément louer, selon un
témoignage recueilli par M6, « une fiesta, une punto et une ibiza » en l’espace de quelques jours.
37/ Pourquoi les sénateurs n’ont-ils pas été autorisés à auditionner les deux responsables des services de renseignement ? Leurs ministres de tutelle, Claude Guéant et Gérard Longuet, ont refusé
la rencontre. Des experts proches du pouvoir, à l’instar d’Alain Bauer,
ont justifié la décision gouvernementale au moyen d’un prétexte
discutable : l’existence d’une délégation parlementaire au
renseignement, seule habilitée -selon lui- à pouvoir interroger les
patrons de la DCRI et de la DGSE. Problème : cette délégation, dirigée
par Guy Teissier-ancien militant d’extrême droite, ultra-sarkozyste et
signataire du très droitier « Pacte
des Amis d’Israël », s’est réunie à huis-clos pour entendre Bernard
Squarcini et Erard Corbin de Mangoux. A la sortie, Guy Teissier a fait
savoir par un communiqué inhabituel et lapidaire qu’il n’y avait « aucune ombre au tableau »
dans les actions des services secrets dans l’affaire Merah. Ironie
démontrant l’hypocrisie de la procédure, Guy Teissier n’a dû rendre
compte, en détail, de l’audition qu’au chef de l’Etat, lui-même impliqué
dans la gestion de l’affaire.
38/ Quel est le but des nombreux appels téléphoniques, effectués le jour de la tuerie d’Ozar Hatorah, par l’antenne toulousaine de la DCRI sur le portable de Merah ?
39/ Quelle est la fiabilité du propos
-imputé à Merah- selon lequel il aurait filmé avec sa caméra GoPro des
gendarmes restés passifs lors du meurtre du premier militaire ?
40/ Pourquoi Merah serait-il parti le 17
juillet 2010 au Moyen-Orient en démarrant par l’Allemagne avant de
gagner la Turquie puis seulement la Syrie ?
41/ Comment s’expliquent les obsèques
expéditives de Merah, enterré dans un cercueil plombé en l’absence de sa
famille et sans avoir fait l’objet d’une contre-autopsie ?
42/ Quelle est la cause exacte de la confusion relative à l’interdiction d’un enterrement en Algérie ?
Les autorités du pays imputent le refus au maire d’une localité mais
celui-ci dément s’être opposé à la requête du père de Mohamed Merah.
43/ Pourquoi Merah a-t-il demandé à une amie, croisée en discothèque samedi 17 mars, de l’héberger à partir du mardi suivant ?
Comme prévu, le jeune homme a ramené des affaires dans son appartement
ce mardi, vers 21h, avant de s’entretenir, sereinement d’après elle, de
projets d’avenir.
44/ Pour quel motif Merah décide-t-il de
rentrer chez lui, dans la nuit de mercredi 21 mars, alors qu’il se sait
recherché par la police ? Son nom circulait depuis lundi
après-midi dans le quartier des Izards en raison d’une visite de la
police judiciaire, venue interroger son ex-employeur. Deux heures avant
le retour à son domicile, Merah avait passé la fin de soirée aux Izards,
discutant, longuement et à l’extérieur, avec ses camarades de jeunesse.
45/ Pourquoi Merah, féru d’Internet et
ex-membre de la plate-forme Skyblog, n’a-t-il pas mis en ligne la vidéo
des tueries de Toulouse et Montauban ? Si l’on en croit la retranscription
de la négociation entre le RAID et le jeune homme, publiée le 17
juillet sur 173 pages par Liberation.fr, Merah aurait voulu, pour jeter « l’effroi dans les cœurs », envoyer sa vidéo de 24 mn sur Youtube mais il a dû renoncer
car le site refuse la mise en ligne de toute vidéo d’une durée
supérieure à 15 mn. Un prétexte absurde : non seulement Youtube autorise
désormais des durées supérieures pour tout utilisateur régulier mais,
surtout, il existe de nombreux autres sites qui permettent
immédiatement, à tout nouvel inscrit, la publication d’une vidéo de 24
mn.
46/ Qui a envoyé la clé USB, reçue par le bureau parisien d’Al Jazeera le lundi 26 mars et contenant la vidéo des tueries ?
Détail méconnu, le film a été réalisé à partir du mardi 20 mars car les
noms des sept victimes, révélés alors par la presse, apparaissent en
surimpression dans les images.
47/ Comment s’explique l’absence -typique
d’un tueur professionnel- de toute trace ADN de Mohamed Merah sur les
trois scènes de crime ainsi que sur le chargeur retrouvé à Montauban ?
48/ Pourquoi Merah n’a-t-il pas été « judiciarisé » à son retour du Pakistan ?
De nombreux citoyens français ont été interpellés et convoqués devant
le juge en raison de leurs liens supposés avec la mouvance salafiste ou
terroriste. A l’inverse, le Toulousain a bénéficié, en dépit de ses
voyages et de ses amitiés au sein de l’islamisme radical toulousain,
d’un exceptionnel traitement de faveur.
49/ Comment s’explique le prétendu basculement idéologique de Merah dans sa volonté de « mettre la France à genoux » ?
Plusieurs témoins rapportent qu’au mois de juin 2010, lors du Mondial
de football, Merah était considéré comme un patriote français, hostile à
l’Algérie et attiré par les métiers militaires. En raison de son casier
judiciaire, il s’orienta, le mois suivant, vers la Légion étrangère.
50/ Merah a-t-il réellement abandonné les tests pour intégrer la Légion étrangère ? Un document secret-défense consulté par Paris-Match
révèle une contradiction à ce sujet : selon le récit officiel rapporté
par les médias depuis fin mars, Merah n’aurait pas accompli les tests
complets pour postuler à la Légion. Cet aspect est également évoqué dans
l’échange retranscrit entre le jeune homme et le brigadier de la DCRI.
Or, la note secret-défense, révélée mi-juillet, infirme cette version en
rapportant que le Toulousain a bien passé tous les tests d’évaluation
avant de recevoir finalement un« avis défavorable ». Pourquoi, dès lors, Merah et le policier discutent-ils d’un incident- l’abandon d’examens- qui n’a jamais existé ?
51/ Merah était-il véritablement un adepte de la dissimulation ? Certains experts de l’islamisme ont recours au concept, d’origine chiite, de la « taqiya »
pour expliquer le double jeu supposé du jeune homme sunnite. Quand il
fréquente les discothèques, collectionne les marques de luxe ou refuse
-selon son épouse éphémère- de porter la barbe et de se rendre dans une
mosquée, tout cela participerait, selon les commentateurs favoris de
l’émission C dans l’air, à une stratégie de dissimulation. Problème :
dans la réalité et sur le terrain, l’ensemble des proches qui ont côtoyé
intimement Merah réfutent la vraisemblance d’une telle stratégie.
52/ Pourquoi l’information initiale de Télé Toulouse,
selon laquelle deux hommes ont été aperçus sur le scooter à Montauban,
a-t-elle rapidement disparu de tout compte-rendu officiel ?
53/ Pourquoi la piste de l’étrange découverte d’une voiture abandonnée avec du matériel de scooter n’a-t-elle pas fait publiquement l’objet d’une investigation ?
Le mercredi 28 mars, le quotidien Midi Libre rapportait qu’une Clio
contenant un casque sombre de moto et des pièces de carénage pour
scooter T-Max avait été retrouvée dans le village de St-Papoul. Chose troublante, les policiers avaient affirmé dans un premier temps que son propriétaire résidait dans le même immeuble que Mohamed Merah avant de se contredire et de se rétracter, dès le lendemain, en communiquant un démenti via l’AFP.
54/ Comment s’explique le ciblage prétendument hasardeux du premier militaire abattu à Toulouse le 11 mars ?
Une semaine plus tôt, le 4 mars, Merah aurait consulté, depuis le
domicile de sa mère, une annonce, mise en ligne le 24 février par Imad
Ibn Ziaten pour vendre sa moto. Le 6 mars, Merah aurait également volé
le scooter T-Max avec lequel les tueries seront commises. Curieuse
coincidence : le djihadiste infiltré dans la mouvance salafiste
internationale aurait exécuté son premier assassinat sur un parachutiste
qui se destinait, selon Jean-Marie Pontaut et Eric Pelletier, à
rejoindre le « service Action » de la DGSE -une unité chargée
d’accomplir les opérations clandestines, et parfois meurtrières, des
services secrets français.
55/ Pourquoi Merah aurait-il voulu tuer un militaire qu’il appréciait ?
Selon la police, le Toulousain était passé, au matin du 19 mars, au
domicile d’un militaire pour l’abattre. Or, celui-ci n’était pas un
inconnu puisque les deux hommes avaient fait connaissance en juin 2010
lors de la Coupe de monde de football. Merah, alors attiré par l’armée,
s’était lié d’amitié avec ce frère aîné d’un ami.
56/ Comment s’explique l’apparente désinvolture d’un homme censé dissimuler ses activités criminelles ? Vers
le 15 mars, Merah aurait demandé à un employé du concessionnaire Yamaha
des informations pour savoir comment désactiver le tracker de son
scooter volé et le repeindre sans encombre. Quelques jours plus tôt, il
aurait également acheté ailleurs, facture à son nom, une cagoule de
motard ainsi qu’un casque et un blouson.
57/ Quelle signification accorder à la médiatisation de la singulière rencontre, organisée face caméra par l’hebdomadaire Le Point, entre le président du CRIF et le frère de Mohamed Merah ?
Filmé de dos, Abdelghani semble passer une audition devant un jury.
Pourquoi une telle mise en scène grotesque de part et d’autre ?
58/ Pourquoi le patron de la DCRI, le
président du CRIF et un membre de son comité directeur étaient-ils
persuadés, avant la fin de la traque du suspect, que le « tueur au
scooter » s’apparentait davantage à un « terroriste islamiste » ?
Dès le lendemain de la tuerie de Montauban, Bernard Squarcini
privilégia discrètement cette piste, contrairement à Christian Lothion,
son homologue de la police judiciaire. Quant à Richard Prasquier et Gilles-William Goldnadel, membres du CRIF, ils ont rapidement fait savoir, juste après le drame d’Ozar Hatorah, qu’ils favorisaient aussi cette hypothèse.
59/ Comment Nicole Yardeni,
responsable du CRIF à Toulouse, a-t-elle pu accéder aux vidéos de
surveillance du collège-lycée et les commenter à la presse alors qu’il
s’agit là, en matière procédurale, d’une pièce à conviction réservée
uniquement aux enquêteurs ?
60/ Qui est à l’origine du concept, formulé par le Procureur de Paris, d’une « autoradicalisation salafiste atypique » pour justifier le basculement de Merah dans la violence djihadiste ?
A l’instar de Squarcini, les autorités affirment que le Toulousain se
serait radicalisé en prison comme en témoignerait sa lecture assidue du
Coran à cette époque. Un avis démenti par l’avocat du jeune homme,
Christian Etelin, qui fréquenta alors Merah sans avoir constaté la
moindre trace d’un nouveau comportement moralement rigide.
61/ Qu’en est-il de la « djellaba noire » qu’aurait porté Merah à sa mort ? Le procureur de la République avait rapporté son existence, ajoutant qu’elle était remontée à la taille et enfilée dans le jean du Toulousain. Pourtant, le Parisien
a relaté des témoignages démentant l’existence d’un tel vêtement sur la
dépouille du jeune homme. A l’inverse, le rapport d’autopsie, élaboré
ultérieurement par deux médecins-légistes et consulté par la Dépêche du Midi,
évoque également une djellaba sous laquelle Merah aurait porté une
double couche de sous-vêtements. Cet élément accréditerait, selon les
autorités, la thèse du martyr islamiste, disposé au « suicide by cops »-
la mort donnée par un assaut de la police.
62/ Quel rapport entretenait Merah avec l’islam ? Selon la retranscription de ses échanges avec les policiers, le jeune homme aurait déclaré s’être « converti sérieusement à la religion » le 18 février 2008, durant son séjour en prison. Depuis, il serait resté « assidu dans ses prières ».
Pourtant, quelques mois plus tard, le personnel de l’établissement
carcéral constatera la tentative de suicide de Merah lors de la nuit de
Noël. Un « converti » de fraîche date à l’islam aurait donc envisagé,
lors d’une fête chrétienne, de réaliser un acte pourtant réprouvé par
sa religion : mettre fin à ses jours.
63/ Quelle est l’indépendance de prétendus
experts de l’islamisme envers les services secrets français, impliqués
dans l’affaire Merah ? L’exemple le plus éloquent est celui de
Jean-Charles Brisard : interrogé sur le profil du jeune homme par CNN,
France 24 ou Direct 8, l’homme n’a cessé de dédouaner les autorités, et
notamment la DCRI, dans la gestion des opérations. Problème : comme l’a
révélé un article du Monde, paru fin mars et rédigé par les journalistes
Gérard Davet et Fabrice Lhomme, la DCRI emploie Jean-Charles Brisard.
Celui-ci aurait auparavant confessé au juge Trévidic qu’il collaborait
avec le Renseignement intérieur. Or, à chaque fois que cet expert était
interrogé par des journalistes à propos de la connexion de Merah avec la
DCRI, aucun média n’a eu l’indélicatesse de préciser que Brisard,
présenté comme un « consultant » indépendant, était également lié au
même organisme. Il s’agit là d’un problème essentiel et passé sous
silence: la proximité, contraire à toute déontologie, de nombreux
experts et journalistes avec les services secrets français. Un essai,
intitulé « L’espion du Président », rapporte, par exemple, que la DGSE
emploie secrètement plusieurs journalistes pour surveiller les
rédactions et, le cas échéant, pratiquer la désinformation sur des
sujets sensibles. Jean-Charles Brisard est un cas isolé et relativement
mineur de par sa capacité d’influence. Qu’en est-il des autres, experts
patentés ou titulaires d’une carte de presse, qui manipulent sciemment
-avec la bénédiction des « services »- l’opinion publique ?
64/ Pourquoi Mohamed Sifaoui a-t-il énoncé une contre-vérité en laissant entendre que Merah se serait filmé, à visage découvert, dans la vidéo des tueries ? Cette étrange attitude, révélée par Oumma et rapportée également par l’avocate française du père Merah dans un récent débat
avec Daniel Schneidermann, n’a pas d’explication rationnelle, hormis
une volonté de désinformer le téléspectateur. Présent aux côtés de
l’essayiste algérien, le journaliste Jean-Marie Pontaut a opiné du chef,
accréditant ainsi la fausse information de Sifaoui avant de préciser,
quelques jours plus tard sur France Culture, que l’homme apparaissant
dans la vidéo était précisément « casqué ». Dans le débat
organisé, fin juin, par Daniel Schneidermann sur son site « Arrêt sur
images », les journalistes Eric Pelletier, Frédéric Helbert et Laure
Daussy ont tenté, chacun à sa manière, d’édulcorer le caractère
mensonger de la démonstration de Sifaoui. Seule face à eux, l’avocate du
père Merah, Isabelle Coutant-Peyre, a persisté et souligné l’aspect
frauduleux de la manœuvre.
65/ Qui se cache derrière le pseudonyme « Mickael Julien » sur Youtube ?
Cet utilisateur du site de partage vidéo est à l’origine d’un montage
de 15 minutes visant à accréditer la thèse d’un nébuleux complot dans
l’affaire Merah. L’individu s’est inscrit fin mars pour mettre une seule
vidéo et n’a eu depuis aucun autre usage actif du site. Problème :
cette vidéo, copiée et relayée par de nombreux utilisateurs, a connu un
vif succès sur le web en dépit de ses spéculations gratuites
accompagnées de plusieurs erreurs factuelles. Le montage est rapidement
devenu, en conséquence, une sorte de « cible » emblématique et facile pour les détracteurs du « complotisme ».
66/ Qui est à l’origine de la théorie
absurde -car non étayée par des faits- d’une connexion entre la famille
Sandler, abattue à Toulouse, l’ONU et Israël ? Cette fable,
propagée par un site dénommé Wikistrike, ne repose sur rien mais
favorise la caricature des sceptiques de l’affaire Merah en paranoïaques
obsédés par un complot israélien généralisé et permanent.
67/ Qui a transmis la photo du cadavre de Merah au magazine Entrevue ? Obtenu par le paparazzi Jean-Claude Elfassi, le cliché est censé démontrer, pour la fine équipe éditoriale
du mensuel, la légitime défense du RAID. Le timing de la publication,
fin juin, pose question. De même, plusieurs internautes, inscrits
notamment sur le site participatif Agoravox et ayant étudié la photo,
s’interrogent sur l’authenticité de l’image, retouchée d’après certains.
68/ Quelle est la source de Christophe Dubois, journaliste à l’origine du « scoop » de TF1 ?
Salarié de la boîte de production « Eléphant et Cie », Dubois a
personnellement échappé au scandale qui a visé la première chaine de
France, accusée de sensationnalisme pour avoir diffusé le prétendu
enregistrement audio des échanges entre Merah et les policiers.
Pourtant, son profil est intéressant : spécialiste des services secrets
sur lesquels il a publié plusieurs articles dans le Parisien, l’homme a
co-rédigé« Les islamistes sont déjà là », recueil alarmiste
composé de faits, rumeurs, contre-vérités et autres spéculations
fantaisistes quant à la menace que ferait peser en France l’islam
radical. Sorti en 2004 et surfant sur la psychose post-11-Septembre,
l’ouvrage a connu un certain succès en dépit d’une promotion calamiteuse
comme en témoigne le passage
des auteurs chez Thierry Ardisson. L’animateur goguenard
s’interrogeait alors sur la facilité de Christophe Dubois et de son
co-auteur Christophe Deloire pour obtenir des informations auprès des
services secrets. Chose singulière et révélatrice des petits
arrangements dans la sphère médiatique, le second, devenu récemment
patron de Reporters sans Frontières, s’est porté au secours de son camarade en faisant publier un communiqué inattendu par l’ONG pour défendre la « protection des sources » de
TF1. Proche du monde policier, et s’appuyant sur cette proximité pour
rendre crédible certaines « informations confidentielles » publiées
dans ses ouvrages ou « dévoilées » à ses collègues, Christophe Deloire,
ex-participant d’un colloque organisé en 2006 par un think-tank ouvertement islamophobe, est également un ami de longue date de Jean-Charles Brisard, l’agent occasionnel de la DCRI.
69/ Comment s’est opérée la sélection de l’audio récupéré par TF1 ? Sur 7 heures d’enregistrement, Emmanuel Chain a affirmé
au Figaro disposer de 4h30 d’échanges entre Merah et les policiers. Dix
minutes environ ont été diffusées dans l’émission « Sept à Huit ». Qui a
supervisé le montage audio ?
Curieusement, cette durée correspond à celle entendue auparavant par le
journaliste Eric Pelletier, co-auteur avec Jean-Marie Pontaut de « Affaire Merah : l’enquête », un ouvrage particulièrement favorable aux services de police, DCRI et RAID inclus.
70/ Comment s’explique l’anesthésie journalistique, relevée par Daniel Schneidermann, qui a accompagné l’affaire Merah depuis le début ?
La plupart de médias se sont contentés de relayer la version
gouvernementale et de fournir des reportages au format
« psycho-socio-culturel » pour décrire l’environnement et la jeunesse de
Merah. Par la suite, certains organes de presse, notamment les Inrocks
et le Monde, ont entamé une chasse aux sorcières en pointant du doigt
les prétendus « ravages du complotisme ».
Crypto-antisémite, imaginatif et ignorant des faits : tel serait le
portrait-robot du citoyen osant douter de la version officielle de
l’affaire Merah. Le Monde a même osé conceptualiser un nouveau phénomène au caractère discriminatoire : le « conspirationnisme communautaire ».
Sous-entendu : les Français musulmans seraient les principaux
contestataires du récit politico-médiatique. L’escroquerie
intellectuelle est ici manifeste. Le cliché, présenté comme une vérité
scientifique par le premier quotidien national, tend à rajouter un cran
supplémentaire pour caricaturer le profil du « suspect » de
« complotisme » et vise parallèlement à occulter la variété sociologique
des citoyens qui s’interrogent, de bon droit, sur les zones d’ombre de
l’affaire Merah. Pour sa part, Nicolas Sarkozy peut exprimer sa
gratitude aux « chasseurs de conspirationnistes » : n’avait-il pas qualifié de « faute morale impardonnable» toute « recherche » d’une « explication » ?
71/ Pourquoi Manuel Valls n’avait-il toujours pas pu avoir accès,
deux mois après son arrivée au ministère de l’Intérieur, aux documents
classés secret-défense de la DCRI à propos de Mohamed Merah ? Ceux-ci ont été finalement transmis -incomplets- le 18 juillet à une commission indépendante pour une éventuelle déclassification.
72/ Quelle est la marge de manœuvre de la
présidence Hollande pour faire la lumière sur le rôle des services
secrets dans l’affaire Merah ? En dépit des apparences, une
certaine « continuité du pouvoir » perdure dans le monde du
renseignement. Le nouveau patron de la DCRI, Patrick Calvar, avait auparavant un rôle décisionnel important au sein de la DGSE. Or, celle-ci a également, à l’instar de la DCRI, fait preuve d’opacité pour expliquer son éventuelle relation avec Mohamed Merah lors de ses multiples voyages à l’étranger. Manuel Valls a promis d’élucider les « dysfonctionnements »
des services dont il a la charge mais qu’en est-il de sa propre
indépendance ? Au soir de la tuerie du collège-lycée de Toulouse,
l’homme -alors responsable de la communication de François Hollande-
s’était distingué en manifestant, entre les places Bastille et Nation,
contre le caractère antisémite du quadruple meurtre. Dans un cortège
composé, entre autres, de Bernard-Henri Lévy, Hassen Chalghoumi ainsi
que des membres extrémistes de la Ligue de défense juive, le futur
ministre de l’Intérieur, réputé pour son communautarisme à géométrie variable et signataire -comme Guy Teissier et David Assouline- du « Pacte des amis d’Israël », a évoqué une « France humiliée »
par le dernier acte du tueur à scooter. Devenu depuis « l’homme le plus
puissant de France » comme on surnomme généralement le responsable de
la place Beauvau, Manuel Valls aura-t-il la volonté d’identifier ces
hommes de l’ombre qui se sont trompés, voire compromis, dans l’affaire
Merah ?
*******************************************
En raison de la densité du sujet, l’auteur de ces lignes a tenté de
synthétiser au maximum, pour rendre sa lecture plus commode, l’article
présent. L’intégralité des sources, hyperliens et citations sera prochainement disponible
sous la forme adéquate et plus complète d’un livre numérique. Enrichi
également par des liens renvoyant à des vidéos complémentaires, le
support de l’e-book permettra au citoyen plus curieux d’avoir à sa
disposition l’ensemble des éléments factuels pour se forger une opinion.
L’enjeu de l’information retrouve ici sa nature politique : le rôle
dévolu aux services secrets est une question fondamentale pour les
droits civiques et, pourtant, celle-ci est rarement débattue dans
l’Hexagone. Entre le jeune Toulousain, les réseaux djihadistes, le
grand banditisme, les policiers de la DCRI et les agents de la DGSE, ce
fut un jeu de dupes. Une grande mascarade, conclue tragiquement par la
mort de huit individus. Mais qui, finalement, a berné qui ? La voix
d’outre-tombe de Mohamed Merah, diffusée par TF1, est un leurre
spectaculaire qui ne nous révèle rien sur l’essentiel. A l’inverse, son
spectre flottant laisse déjà entrevoir une ombre de mauvais augure sur
la République.
ISLAMIC INTELLIGENCE
Sunday, April 08, 2012
Thirty-two hours of fame: how the strange story of Mohamed Merah does not add up
Charles Pasqua, a MOSSAD officer and creator of the French Police
'Special Squad Unit' RAID, 26 years ago involved in the "Mohammed Merah
murder" and Mossadnik Nicolas Sarkozy. Charles Pasqua is the head the of
French Gladio terrorist networks in France and North Africa (Pieds Noirs, Algerian Jews, French terrorist organisations linked to the
israeli military apparatus).
By Richard Cottrell,
The lone avenging angel of death aura surrounding Mohamed Merah is beginning to wear thin, even in the French mainstream media.
It is extremely doubtful if Merah had anything to do with the tragic
murders of the Jewish rabbi, his two children and another small girl, as
well as the attacks on the off-duty paratroopers with North African and
Caribbean backgrounds.
The man who tossed a really big spanner in the works
is the retired former director of DCRI (La Direction centrale du
renseignement intérieur, the French internal counter-espionage agency).
M. Yves Bonnet informed the main daily paper in Toulouse, Depeche de
Midi, “He [Merah] was known to the DCRI. Not especially because he was
an Islamist, but because he had a correspondent in domestic
intelligence.”
And then he added for good measure, “When you have a correspondent, it’s not completely innocent. This is not trivial.”
Correspondent is spook–speak for handler.
M. Bonnet’s eventual successor as head of the agency, Bernard
Squarcini, was forced into the admission that during the prolonged siege
of the apartment where Merah was holing up, he asked to talk with a local DCRI agent – the “correspondent” – that he obviously knew.
Through the fog of lies and confusion it emerges that this is a female agent with a background in North Africa, like Merah.
Whether the request was granted remains a mystery, but the very fact
that this singular item of information is now in the public domain casts considerable doubt on the entire presentation of a radicalized Islamist on a shooting spree.
Merah never proclaimed associations with Al Qaeda (and a French official said that there was no evidence of such a link),
but given his secret service assignments that we encounter in a moment,
some kind of cover story such as that would offer credence during his
voyages abroad.
Note: Al Qaeda is the western-manufactured guerrilla force armed to
fight the Russian invaders of Afghanistan in the 1980’s. Their adherents
later fought on NATO’s side against the Serbs in the Balkan War.
Richard Holbrooke, the chief US envoy in the Balkans, called this
arrangement ‘the pact with the devil.’
What does emerge is the picture of a pliable young man with an
Algerian background signed up by French intelligence to spy on suspected
activists and their connections with potential troublemakers abroad.
Mohamed Merah was portrayed as a loner and sometime petty criminal,
so it is strange how he managed to assemble the funds for trips to Pakistan and Afghanistan, not to mention Israel, Turkey and Jordan.
Interestingly, a rather unusual source, the Italian neocon,
pro-Israeli newspaper Il Foglio, owned and funded by a fiercely
anti-Islamist recusant communist called Giuliano Ferrara, published
reports that French intelligence paid for Merah’s visit to Israel in
2010.
Given the paper that might not be sympathetic to this kind of information, the story should be taken with some confidence.
At the time these trips took place, Merah was supposed to be a
monitored terrorist suspect. It is more likely that unbeknown to
himself, he was already being profiled with an identi-kit personality
that would fit a deranged terrorist as the French presidential election
campaign moved into high gear almost two years later.
Nicholas Sarkozy himself gave the game away, in a throw-away remark largely ignored at the time but bearing
much significance now. Namely, that the authorities ‘knew’ who they
were looking for. Sarkozy’s style is always to blurt and bluster first
and regret it afterwards.
This is a classic instance that raises serious problems. The police
did not ‘know’ who shot at the soldiers but were in no doubts at all
after the attack at the school. The first soldier was killed on March
11th, another two on March 15th. Another five days passed before the
children and the rabbi teacher were killed on the 19th.
Another peculiar nugget came on March 17th when the police admitted
they had uncovered Merah’s IP code. Gosh, what a triumph for intensive
detection work.
Aside from the fact that anyone with fairly modest equipment can do
the same, nothing was then done to intercept Merah – clearly the chief
suspect in the murder of the soldiers – from wreaking further havoc.
This is known in the intel world as LIHOP, ‘let it happen on purpose.’
From one perspective, better evidence of some agency steering an
individual such as Merah would be hard to discover. I have studied many
examples for my forthcoming new book on the Gladio secret armies, but unquestionably the case of Mohamed Merah rates as an absolute classic.
Bernard Squarcini, the head of DCRI, painted himself into a splendid
corner by insisting that his people in the Midi-Pyrenees branch of the
organization listed Merah as among a handful of individuals with
Jihadist sympathies.
Are we to believe that he was unaware that this arch suspect was reporting directly to one of his officers?
The picture grows murkier. Il Foglio also claimed that Merah was
working for the French foreign intelligence service DSGE. Of course this
is bizarre if it is true, as it probably is.
Two sets of spooks are paying the same man as informant and neither
knows what the other side is doing. This is not uncommon in the
intelligence hall of mirrors,
witness the football scrums between competing intelligence services in
the US and the UK. But in this case it may have cost an innocent man his
life.
Much has been made of the impressive armory that Merah is supposed to have stored at his apartment.
This included we are told three Colt .45 pistols, a 9mm Sten submachine
gun, a Kalashnikov assault rifle, some kind of a pump-action shotgun
and a Colt .357 Python revolver.
Nothing about the story so far adds up. If Merah was a known and
listed Jihadist, then why was he not picked up on the grounds of owning
such a suspicious arsenal? How come the police did not know the address
of this suspicious figure?
Since it is admitted that Merah had a secret service handler, was he
supplied with weapons by that same source? Or were the weapons planted
after he was liquidated?
The latter is my contention.
The same police department claims it did not know where Merah lived
yet nonetheless viewed him as a suspicious character because of his
visits to Pakistan and Afghanistan.
He was actually hauled in and questioned on November 14th last year,
shortly after he returned from abroad. The inquiries seem then to have
been peremptorily dropped, presumably on the orders of his secret
service minder.
This is exactly the same pattern with Mohamed Bayouri, who stabbed the Islamophobe Dutch film maker Theo van Gogh to death in Amsterdam
in November 2004. It is worth adding here that Nardine Amrani, the
Arabic ‘Monster of Liege’ held responsible for the pre-Christmas
massacre in that Belgian city, was well known to the police. So was
Anders Behring Breivik, the purported Norwegian mass murderer of July
2011.
Breivik and Amrani amassed a large cache of weapons which the
authorities knew all about. Mohamed Ali Agca, the man convicted of
shooting Pope John Paul II, belonged to a Turkish criminal organization
called the Gray Wolves with old ties to the Gladio secret armies.
Any repetitive pattern like this tells an important story and speaks
of centralized origins from an identical story book and planning
department.
Next, Merah was supposedly on a US-ordained no-fly list. Yet when the
NATO occupation authorities picked up him somewhere in Afghanistan,
they did no more than throw him out of the country, or so it was said.
To complicate matters further, German intelligence gave its opinion
that Merah had never been arrested or detained anyplace in the region.
It seems to me that the police were entirely out of the loop most of
the time. When the soldiers were attacked the story did the rounds that
disaffected paratroopers who had been fired from the military for
ultra-Right views were responsible.
Three such individuals were questioned and released. Look, if
military personnel really are sacked in France for holding Right-wing
semi-fascist opinions, then there would be practically nobody left in
the forces to don a uniform.
The same goes for the national gendarmerie for that matter.
So far we have glimpsed a picture which suggests that Merah was
sneaking for one if not two intelligence agencies in France, that he had
some kind of ‘untouchable’ status familiar to other secret services
outside France, and that his address was well known to the authorities
all along.
Now we dissect the eye witness reports, the important ones being from
those who were at the scene of the awful events outside the Jewish
school.
As always, there is considerable difference between accounts (as a
former television journalist well accustomed to reporting scene of crime
incidents, I can attest that this is invariably the case).
The killer, whoever he was, arrived on a powerful Yamaha
super-charged motor scooter, calmly parked it and then started shooting
at random.
One witness reported that the gunman had ‘green eyes,’ another claimed to have had a good look at his face and noticed a tattoo.
If it was possible to see such details, then why not observe at the
same time whether the individual concerned was a white Caucasian or
someone with a darker skin tone implying northern Africa origins?
[Editor’s note: keep in mind, there were also early reports claiming
that the shooter actually had the visor of his motorcycle helmet down
during the course of the atrocity. That would make it quite difficult,
if not impossible, to make out such details.]
I am asking myself what killer in these highly-charged circumstances
would do anything other than make sure that no-one could identify his
features.
Consider the detail of crash helmets. Bikers on a cultural hype generally go for the Darth Vader full face screen type.
The latex is generally tinted, so the features are not visible unless
the rider lifts the visor. The more common kind has only a partial
visor (not usually tinted) and a chinguard. This allows for clear
examination of facial features.
Now, obviously I have not seen any more than a fraction of the
witness accounts. But at this point I can find no conclusive evidence
that (a) Merah ‘had green eyes’ or (b) that he had a facial tattoo.
The regressive green eye gene (which I have, incidentally) is found
in genetic trends among some Arabs, but is not common. I have examined
the many media images of Merah and I have not found one so far that
depicts any form of tattoo.
The story of the Yamaha machine is also more than interesting. Once
again, media accounts vary wildly as to precisely how he came by it.
The running theme is that he answered a for-sale ad, took a trial
run, and then scooted off with it. The owner became suspicious because
he was telephoned, presumably by Merah, to get the instructions on how
to remove the GPS kit fitted to the machine. He decided to call the
police. So, did Merah steal the bike or not? Because this element of the
story suggests that he bought it.
The devil is always in the details in these matters. To steal the
machine, Merah needs the operating starter key. He has to obtain that
from the owner, so it needs to be a personal exchange, obviously.
In the circumstances, the owner will remember an image of the
prospective buyer. How well is he going to co-operate with someone who
has stolen his precious bike? Or alternatively, how does he sell his
property to someone he never sees?
Of course the subsequently circulated account of Merah the petty thief fits well with the stolen Yamaha theory.
Alternatively, Merah did purchase the machine, and then it was in
turn stolen from him by the parties that promoted the subsequent
attacks. Or, in another twist, a perfectly innocent citizen is riding
the machine around, while another altogether featured in the attacks.
Merah presumably would have realized that having committed frightful
atrocities, his life expectations would be rather poor to say the least.
Yet he bothered about removing the GPS gear, assumedly because it will
reveal his address, when he knows perfectly well that the intelligence
services know exactly where he resides, together with his wife.
Trying to knit together these disparate accounts suggests the fable factory is working overtime.
Finally, the exit. All France watches in abject mesmerized horror as
the police and special forces swarm around Merah’s apartment block,
accompanied by massed legions of ambulance personnel, reporters,
television cameramen, plus all the customary ghouls who hover at
once-in-a-lifetime events like this.
There is one word for this obscenity on top of those already committed.
Showtime.
Inside the apartment, alone, deprived of sleep by the cacophony
outside, it isn’t surprising that the incarcerated individual is slowly
going nuts. He probably does not understand at all why he is the focus
of such attention, so he begs to speak to his secret service handler.
I do not believe that there was ever any intention of permitting Merah to leave that place alive.
Rather, the agony was exquisitely prolonged to derive maximum
political impact as the presidential election campaign wound into
overdrive, the incumbent Nicholas Sarkozy feeling the hot breath on his
neck from his main challenger, the socialist contender Francois
Hollande.
The famous RAID rapid intervention squad was rapidly summoned to the
scene. The simplest and most effective way to root Merah out of his
refuge was by means of sleeping gas but instead the siege was prolonged
for no less than thirty two hours, until the sitting duck within was
exhausted. The RAID people then broke in guns blazing, thus ensuring
that dead men tell no tales.
Shortly after the ‘termination,’ the Al Jazeera news channel declared
that it possessed a video supposedly made by Merah, using camera
equipment strapped to his chest, portraying the murders in awful grisly
detail. The British Daily Telegraph gushed the unsubstantiated
rumor-as-news account that Merah copied the idea from the Norwegian
Anders Behring Breivik.
Much was made of French authorities begging the channel not to
release the footage (without any explanation as to how precisely it flew
by magic means to the Persian Gulf).
However, in terms of accuracy, the Norwegian authorities never found
any such video, nor camera equipment, although Breivik referred to the
idea in his obviously ghost written and rambling memoirs.
Nor did eye witnesses state report that the killer had any such equipment dangling around his neck or fixed to his clothes.
Rather more illuminating is the fact that Al Jazeera is owned by the
Gulf State of Qatar, through the Qatar Media Corporation. Qatar is a
regional sub-NATO base which hosts the US Central Command’s headquarters
in the Middle East.
The pocket state’s ruler, Khalifi bin Hamad Al Thani, is a close ally
and personal friend of President Nicholas Sarkozy. The Qatar Investment
Agency owns the iconic major league Paris Saint-Germain Football Club
on behalf of the sports mad emir.
This post deals exclusively with my initial assessment of forensic
inconsistencies in the conviction and liquidation of Mohamed Merah. The
next will concentrate on the highly disconcerting political background.
Let me say now that I consider that this affair ranks in empirical
political terms with the attack on Pope John Paul II (‘St. Petersgate’
in my book). It is that theme that I intend to address next.
For now let me suggest that the bleak events in and around Toulouse were quite possibly a long time in the making.
Richard Cottrell is a writer, journalist and former European MP (Conservative). His new book Gladio: NATO’s Dagger At The Heart Of Europe is now available from Progressive Press. You may order it using the link below (or by clicking here – Gladio, NATO’s Dagger at the Heart of Europe: The Pentagon-Nazi-Mafia Terror Axis)
More at EndtheLie.com - http://EndtheLie.com/2012/04/06/thirty-two-hours-of-fame-how-the-strange-story-of-mohamed-merah-does-not-add-up/#ixzz1rRV9bZI3
AGORA VOX
A Toulouse, un balcon bien encombré
Il suffisait de regarder davantage. La preuve
du mensonge policier était devant mes yeux, là, dans... Paris-Match, qui
a un intérêt à faire disparaître au plus vite l'exemplaire de la
semaine s'il ne veut pas le transformer comme preuve à charge contre le
pouvoir en place. Dedans, en effet, il y a une photo, qui prouve
l'impossibilité de la thèse officielle énoncée par Claude Guéant, qui
avait dû s'y reprendre à deux fois fois pour la divulguer aux
journalistes, devant la forêt de micros que je vous avais montrée.
La photo, c'est celle du balcon d'où est censé s'être jeté Mohamed
Merah. Un balcon qui ne fait pas trois mètres de large, et où
stationnaient en armes au minimum trois policiers. Juste sur le bord de
ce balcon, les preuves de quatre tirs de sniper ayant raté leur
cible. Toutes les vidéos montrant l'assaut, prises par des voisins,
avaient été faites sous un angle où ce fameux balcon n'apparaissait pas.
Il n'y avait aucune image de disponible, sauf, aujourd'hui, celle-là.
Il y a cinq ans, j'avais écrit un article montrant une photo prise à la
Gare du Nord démontrant que la police l'avait laissée se faire saccager :
elle était en une du Figaro. La presse censée soutenir Nicolas Sarkozy,
a force d'avoir trop voulu en faire, est celle qui le condamne le plus
en montrant ses manipulations : étrange paradoxe. Place donc à ce cliché
mémorable :
Cette vue rend impossible la thèse officielle d'un Merah traversant son salon en tirant pour aller se jeter, toujours en tirant, sur le sol en bas de ce même balcon. Impossible. Soit les policiers sont rentrés entre temps, ce qui semble impossible par la seule porte existante (imaginez la bousculade) soit ce sont eux qui se retrouvent obligés de sauter pour laisser le tueur toulousain faire son dernier saut de Lucifer (avec pirouette pour éviter les échelles). Impossible. Une seule photo, et tout s'écroule ; et c'est celle-là la bonne. Et je ne vous parle pas de la thèse du sniper, qui en ce cas, aurait vraimenr été adroit, pour éviter... ses collègues dans un espace aussi restreint. A voir les traces des quatres tirs sur le béton du balcon, on peut penser que l'initiative eût été aventureuse.
Je ne vous parle même pas de la précédente, qui remet en cause la phrase désormais célèbre d'Amaury de Hautecloque avec ces "armes non létales". Visiblement, les policiers du raid n'ont pas en main des lance-pierres. Mais ont leurs HK, dont un modèle est siglé..."UMP" (ici c'est un G-36C "Commando") à chargeur transparent de 30 cartouches. Et tous ceux qui escaladent les échelles en premier en sont munis. Il y en a même un muni d'un respirateur.
Paris-Match, avec sa volonté d'en faire trop, vient d'enterrer
l'explication officielle donnée à l'assaut de l'appartement de Mohamed
Merah. On a bien affaire à un mensonge, qui devient de facto, par cette
seule photo, mensonge d'Etat.
Un Indic nommé Merah, Mohamed Merah
Depuis plusieurs jours, les soupçons vont bon
train quant aux relations entre Mohamed Merah et les services de
renseignement français.
Car après coup, les zones d’ombres du massacre de Toulouse ne cessent de tracasser les esprits d’autant que nous sommes en pleine période électorale.
Prenons l’hypothèse (de moins en moins farfelue) que Mohamed Merah était un indic. Ceci permet de justifier beaucoup de faits insolites vus ou connus, avant ou pendant son arrestation.
Respect de la procédureCar après coup, les zones d’ombres du massacre de Toulouse ne cessent de tracasser les esprits d’autant que nous sommes en pleine période électorale.
Prenons l’hypothèse (de moins en moins farfelue) que Mohamed Merah était un indic. Ceci permet de justifier beaucoup de faits insolites vus ou connus, avant ou pendant son arrestation.
Lors de l’arrestation du terroriste, tout le monde a pu constater l’omniprésence de Claude Guéant, transformé en 24h de ministre de l’intérieur en vulgaire reporter. Une anomalie totale, et même une violation du code de procédure pénale, puisque c’est au procureur de la république ou au juge suivant l’enquête d’informer les médias. Le ministre n’étant pas un officier judiciaire, en plus de ne pas faire son travail, commet une faute grave.
Sauf que cette présence de Claude Guéant peut s’expliquer par sa nécessité d’être sur les lieux même pour communiquer avec l’indic devenu fou. Restant à Paris, la communication n’aurait été que plus compliquée.
L’hyper-médiatisation du ministre n’aurait été alors qu’un paravent pour justifier sa présence.
Mise en scène ou réelle utilité
Au total, le quartier de Mohamed Merah était cerné par près de 300 policiers. Cela ne fait-il pas un peu beaucoup pour un seul homme…sans otage ?
Si Merah est un indic, voire plus, il connait les us et coutumes du RAID. Ce déploiement de force trouve donc ici toute sa justification.
Pour rappel : l’individu s’était retranché dans sa salle de bains, à l’abri des explosions détonantes comme des éventuels gaz.
Négociation
Vous en avez vus beaucoup des fugitifs sans otage auquel on donne plus de 24h pour se rendre ? Il n’y a qu’en France !
Si Merah était un indic, soit l’intéressé avait d’autres choses à mettre dans la balance (des informations gênantes ?), soit les autorités avaient encore un espoir de le raisonner.
Ce n’est pas pour rien qu’une source proche de l’enquête à l’AFP a expliqué que les négociations s’avéraient « longues et difficiles » car le jeune homme a un « caractère bien trempé ». Plus insolite, des pourparlers ont été interrompus parce que Mohamed Merah « était fatigué, qu’il voulait se reposer et qu’il voulait lire » selon cette même source.
Faire partie de « la maison » permet d’expliquer ce traitement de faveur, puisque la fatigue reste d’habitude un excellent atout pour tenter un assaut.
Un pedigree hors norme
Vendredi 23 mars : François Fillon, premier ministre français, déclare « Aucun élément permettant d’appréhender Mohamed Merah » n’existait avant ses attentats.
Jeudi 22 mars : Alain Juppé déclare qu’il n’a « personnellement aucune raison de penser qu’il y ait eu une faille » puis à 9h52 « Je comprends qu’on puisse se poser la question de savoir s’il y a eu une faille ou pas. Comme je ne sais pas s’il y a eu une faille, je ne peux pas vous dire quel genre de faille mais il faut faire la clarté là-dessus »
Mercredi 21 mars : Le ministre de la Défense a assuré sur RTL que le suspect « ne s’était en rien signalé, d’une façon ou d’une autre », a précisé Gérard Longuet.
1 mensonge et 3 menteurs, ni plus, ni moins.
L’individu tué avait voyagé dans divers pays sensibles comme le Pakistan et l’Afghanistan. En raison de ces « voyages », il avait été interrogé à plusieurs reprises par la DCRI, lui le jeune de banlieue, délinquant multi-récidiviste, caricature de la racaille de banlieue au chômage, tête brulée, embrigadée pour devenir un dangereux terroriste comme le précise Claude Guéant :
« C’était quelqu’un qui était suivi, il avait même été convoqué en novembre 2011 par un service régional de renseignement intérieur, afin qu’il explique de façon plus précise ce qu’il était allé faire en Afghanistan et au Pakistan »
Pire, dès le mercredi 21 mars, Le Télégramme a recueilli le témoignage d’une voisine qui ne décolère pas : « Je suis sidérée. Il a fallu que tous ces gens soient tués pour que Mohamed Merah soit enfin arrêté. C’est un énorme gâchis. » Elle affirme avoir « porté plainte contre Mohamed Merah deux fois » et « relancé à de très nombreuses reprises » les policiers de la « radicalité » de Merah, qui avait tenté « d’embrigader » son fils, il y a deux ans.
Le frère du tueur présumé avait été surveillé par la DST – Abdelkader Merah, grand-frère du tueur présumé – était relié à la « Filière de Toulouse », une filière de recrutement et d’acheminement de volontaires à la guerre sainte en Irak.
Plus qu’un simple touriste, Mohamed Merah aurait été détenu en Afghanistan pour avoir posé des bombes à Kandahar. Arrêté en décembre 2007 et condamné à 3 ans de prison, il a pu s’évader grâce à une intervention commando menée en juin 2008 par des talibans qui avait permis l’évasion d’un millier de détenus, selon Ghulam Faruq, directeur des prisons de Kandahar.
Il n’y a pas 50 manières de rester en liberté malgré un tel pedigree : fournir des informations à la DCRI, voire jouer les taupes occasionnelles, pour justifier une impunité totale.
Une mort étrange
Officiellement, l’individu est mort d’une balle dans la tête en tentant de s’échapper de son appartement.
Officiellement toujours, le corps de la victime a été criblé de balle.
Deux versions officielles… contradictoires. Alors messieurs du RAID, du ministère, pourquoi mentir ?
Une source sûre
Curieusement l’hypothèse de l’indic, aussi fumeuse que celles d’un complot, trouve son meilleur argument dans les propos tenus par Mr Squarcini, le directeur central du renseignement intérieur, en personne ! Celui-ci explique aux journalistes du journal Le Monde que Mohamed Merah avait un contact à la DCRI et qu’il aurait dit à ce policier : « De toute façon, je devais t’appeler pour te dire que j’avais des tuyaux à te donner, mais en fait, j’allais te fumer. »
Mr Squarcini confirme également tous les voyages précédemment cités de Merah, en rajoutant même la Turquie, la Syrie, la Jordanie, et même Israël !
Ce qui n’empêche pas Mr Squarcini d’oser dire, pour rassurer l’auditoire, que Merah n’était « ni un indic de la DCRI ni d’autres services français ou étrangers ».
Récapitulons : L’individu donne des informations à la DCRI à ses retours de « voyage », possède un (voire plusieurs ?) numéros de téléphone d’agents de la DCRI, peut passer en touriste dans plusieurs pays du Moyen-Orient, et dans des pays foyers de l’islamisme le plus radical, le tout sans aucun souci.
Mais il n’est pas un indic.
Ce doute légitime est partagé par un certain Yves Bonnet, ex-patron de la Direction de la surveillance du territoire (DST) dans les colonnes de La Dépêche du Midi :
« Ce qui interpelle, quand même, c’est qu’il était connu de la DCRI non pas spécialement parce qu’il était islamiste, mais parce qu’il avait un correspondant au renseignement intérieur » [...] « Or, ajoute-t-il, avoir un correspondant, ce n’est pas tout à fait innocent. »
De deux choses, l’une :
- Soit Mohamed Merah n’a pas de lien avec la DCRI, et la pierre angulaire du Sarkozism, la sécurité et la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme, s’écroule d’un bloc ! Fiasco des services de renseignements, Fiasco du RAID.
- Soit Mohamed Merah s’avère effectivement être un indic de la DCRI (ce qui permet d’expliquer l’absence d’arrestation, la longue négociation) et nous sommes alors en présence d’un scandale d’Etat.
Dans les deux cas, Mr Guéant, Mr Squarcini et Mr Péchenard aurait dû présenter leur démission sur le champ.
En tout état de cause, quelle que soit la thèse soutenue, nous avons pu constater plusieurs faits incontestables.
Un karcher oublié
Dans son propre appartement toulousain de 28m², Mohamed Merah possédait un véritable arsenal : kalachnikov, pistolets et ses deux véhicules loués renfermaient plusieurs pistolets-mitrailleurs et plusieurs pistolets automatiques.
Mohamed Merah a pu tenir tête aux assauts répétés du RAID.
Nicolas Sarkozy avait pourtant promis de passer le « kärcher » dans les villes et banlieues de « non-droit ». On se souvient toutes et tous du célèbre « Vous voulez qu’on vous débarrasse de cette racaille, madame ? » proféré en octobre 2005, à Argenteuil (Val-d’Oise)
Force est de constater, que tout ceci n’a été que promesse, provocation et pure fumisterie puisque 5 ans plus tard, un tel drame et une telle résistance n’auraient jamais pu se produire.
Le fiasco du plan vigipirate
Lors de la tuerie dans l’école juive, les autorités avaient activé le plan « vigipirate rouge ».
Malheureusement pour les victimes et leurs proches, ce plan au nom aussi pompeux soit-il ne comprend pas la mise en place d’un policier – même municipal – en face des écoles.
De la même manière, ce plan ne prévoit pas non plus de renfort de police (un poste non-remplacé sur deux pour rappel, économies !) puisque le terroriste a pu perpétrer ses actes, poursuivre une élève, la tuer, sortir de l’école tranquillement et traverser Toulouse pour rejoindre son domicile.
- source image rtl
Dès le Jeudi 22 mars, à 16h26 pour être exact, le « cover » de la page Facebook du chef de l’Etat a été modifiée par un slogan : « Face à la froide sauvagerie d’un homme, la France rassemblée a donné ces derniers jours une magnifique image de dignité. »
Ou comment donner l’illusion d’un peuple uni derrière son président…
Dès le Mercredi 21 mars, à 9h19, Jean-François Copé rendait hommage mercredi à l’action de Nicolas Sarkozy et de Claude Guéant dans la gestion des tueries de Toulouse et Montauban, saluant « une opération conduite de manière très remarquable ».
L’expert langue de bois UMP, parfaitement amoral, a même récidivé pendant que les membres du RAID tentait de raisonner, au péril de leur vie, le forcené (ou l’indic ?). D’où la question de Mr Bourdin : « Vous faisiez quoi à 11h37 hier ? »
Bourdin 2012 : Jean-François Copé par BFMTV
Quant à Frédéric Lefebvre, notre expert Tourisme, docteur-ès rabattage de vote d'expatriés français, après les meurtres des enfants juifs, a cru bon d'écrire sur son blog : "aujourd'hui je suis juif" On imagine aisément que les électrices et électeurs de cette confession ne seront pas dupes de ces si basses intentions purement électoralistes.
Des propositions de réformes aussi liberticides qu'émotionnelles Jeudi 22 mars, dès le début d'après midi, Nicolas Sarkozy promet des mesures législatives, en forme d'aveu d'échec. Encore des mesures dans l'urgence, sous le coup de l'émotion, un classique en Sarkozia. Un drame, une loi, une de plus. Ici, justement, contre le terrorisme, l'ancienne juge Eva Joly confirme même que l'arsenal législatif actuel est amplement suffisant et très adapté. Encore faut-il se donner les moyens humains, matériels et financiers de les mettre en application ! La parodie de président annonce pourtant de "nouveaux" délits comme « l'apologie du terrorisme » ou « l'appel à la haine et à la violence ». Nouveaux ? Pas du tout car selon le Midi Libre, ces délits s'avèrent « déjà condamnés par un grand nombre de loi, parmi lesquelles la loi de 1881 (art. 23 et 24 al. 8), les lois de 1986, 1996 et, peu après les attentats de Madrid et Londres la loi n° 2006-64 du 23 janvier 2006, et enfin la loi n° 2011-267 du 14 mars 2011, dite "Loppsi II" ». Le plan com' UMP ne suffit pas à masquer l'incompétence.
Pire, le p'tit nerveux propose que "Toute personne qui consultera de manière habituelle des sites internet qui font l'apologie du terrorisme, ou véhiculant des appels à la haine ou à la violence, sera puni pénalement". Si cette réforme passait, elle créerait alors un "big brother" de l'internet français, qui ferait basculer notre république, déjà bien mal lotie, dans une dictature pure et simple à l'instar du modèle chinois. D'où la levée de boucliers immédiate des internautes (à lire sur Numerama)
Des caméras de surveillance inutiles (ou presque) contre le terrorisme
Mettons-nous à la place des enquêteurs. Ils disposent de plusieurs milliers d'heures de vidéos, avec au maximum 1 semaine d'archives (faute de moyens techniques suffisants). Tout doit être décortiqué dans un minimum de temps, en parallèle des autres investigations en cours. Dans le cas Merah, les caméras n'auront été utiles qu'à échafauder des déductions pour déterminer le parcours le probable du tueur. Rien d'exploitable finalement ce qu'a même osé confirmer un certain Claude Guéant.
Dommage pour la politique sarkozienne prônant la télésurveillance tout azimut.
Récupération médiatique abjecte Jeudi 21 mars, en début d'après-midi, BFM TV puis le site web du journal "Le Point" puis Reuters ont annoncé l'arrestation de Mohamed Merah, grâce - à cause plutôt - d'une source policière, qui n'était pas directement en charge de l'enquête. Mais L'Elysée comme la DCRI ont démenti. Inutile ensuite de s'étonner de la vision médiocre des français (y compris des politiques) à l'égard du métier de journaliste. Indépendance et investigation !
Emotion et horreur verbale Si Marine Le Pen n'a pas hésité à dire que « L'homme qui a tué se considérait musulman avant d'être français » tout en affirmant refuser tout « amalgame » entre les Français musulmans et les fondamentalistes, Nicolas Sarkozy s'est enfoncé bien plus loin dans le racisme le plus immonde. Lundi 26 mars, le président d'honneur officieux du FN déclare en matinée aux micros de France Info que « Les amalgames n'ont aucun sens, je rappelle que deux de nos soldats étaient... comment dire... musulmans, en tout cas d'apparence, puisque l'un était catholique, mais d'apparence. Comme l'on dit : la diversité visible. Et ce serait particulièrement odieux cet amalgame ». Ces propos scandaleux provoquent la polémique, propos qui seront curieusement peu relayés dans les JT de 20h du soir.
Nicolas Sarkozy invité de France Info par FranceInfo
Colonna et Merah : 2 affaires d'Etat
Dernièrement pour justifier le fiasco du RAID et de la DCRI, ne reculant devant rien, Nicolas Sarkozy s'est cru bon de comparer le temps mis par la police sous Lionel Jospin pour arrêter un certain Yvan Colonna et la relative rapidité de l'investigation pour Mohamed Merah. Nicolas Sarkozy oublie au passage son piétinement de la présomption d'innocence à l'époque des faits...comme des troublantes relations de la famille Culioli - Sarkozy avec la famille... Colonna (à lire également Quand Jean Sarkozy jouait au foot avec Yvan Colonna) ! Les familles des victimes du préfet Erignac, des militaires comme des enfants juifs apprécieront certainement le tact de la comparaison.
Quant aux français, ils pourront se demander au moment de voter, si la sécurité des biens et des personnes s'est vraiment améliorée sous l'ère Sarkozienne ? Si le fameux karcher - tant promis - a été passé dans les banlieues ? Si le non-remplacement d'un fonctionnaire de police sur deux est un atout pour combattre la criminalité ? Si la droite dure et implacable avec les racailles a fait mieux que la gauche ? Certainement pas.
Sources : Les caméras myopes contre le terrorisme
Merah était-il un indic des renseignements français ?
Merah était-il un informateur des services de renseignements ?
Suivis en direct par 20minutes.fr : ici, là et là
Sarkozy évoque des musulmans d'apparence
Affaire Merah : Joly pense que Squarcini et Péchenard devraient démissionner
Merah était-il un indic des renseignements ?
Les images de l'appartement dévasté de Mohamed Merah
Bernard Squarcini : "Nous ne pouvions pas aller plus vite"
L'autopsie de Mohamed Merah révèle qu'il a été criblé de balles
Ce que la DCRI savait de Mohamed Merah Terrorisme : Sarkozy précise le calendrier
Joly : la législation anti-terroriste française, "très pointue", suffit
ISLAMIC INTELLIGENCE ET MOHAMMED MERAH
Sunday, April 01, 2012
Après l'assassinat du jeune Mohammed Merah, massacré, sans aucune preuve. Les Algériens en Europe et les Musulmans sont prêts a aider, si le père de Mohammed Merah communiquait ses coordonnées bancaires, des millions de personnes sont prêtes à aider financièrement pour couler Sarkozy et l'état français une bonne fois pour toute. Appels au boycott de tous les produits français au Maghreb, expulsion des ambassadeurs et arrêt de fourniture de gaz et de pétrole sont demandées et seront mises en place par les peuples du Maghreb dans les jours et semaines a venir
MISE À JOUR
LUNDI 2 AVRIL 2012 (09H10 GMT):
COMME LA JUSTICE FRANÇAISE EST QUASI TOTALEMENT AUX MAINS DU CRIF ET D'ISRAËL ET LA PLUPART DE SES JUGES ANTI-TERRORISTES, DIRECTEMENT IMPLIQUÉS DANS TOUS LES ATTENTATS DE 1995 À PARIS, NEW YORK, MADRID, LONDRES, GUERRE CIVILE EN ALGÉRIE. BOSNIE, TCHÉTCHÉNIE, RWANDA, COUP D'ÉTAT EN LIBYE, CÔTE D'IVOIRE, MALI, IL Y A DE TRÈS FORTES CHANCES QUE LES VIDÉOS DU JEUNE MERAH CLAMANT SON INNOCENCE SOIENT MISES EN LIGNE AVANT LE PREMIER TOUR DES PRÉSIDENTIELLES. NOUS SOUHAITONS À L'UMP SARKOZY, SQUARCINI, CORBIN DE MANGOUX, MOLLINS, MARINE, GUEANT, GUAINO, HORTEFEUX, COPELOVICI, LA MAISON MOSSAD-PASQUA, LE CRIF... LA PIRE DES FINS!
AS
ISLAMIC-INTEL
L'avocate du père Merah aurait des preuves de "la liquidation" de Mohammed Merah
Me Zahia Mokhtari représente le père de Mohammed Merah qui accuse le
Raid et l'etat francais d'assassinat après la mort de son fils.
''Pourquoi vous me tuez?' (...) 'je suis innocent''
L'avocate algérienne mandatée par le père de Mohammed Merah détiendrait une vidéo compromettante pour le Raid et la DCRI.
ALGER-
"Nous détenons deux vidéos identiques de 20 minutes chacune dans
lesquelles Mohammed Merah dit aux policiers 'pourquoi vous me tuez?'
(...) 'je suis innocent'", a déclaré lors d'une conférence de presse Me
Zahia Mokhtari, qui devrait se rendre en France dans les jours à venir
pour déposer plainte devant la justice française.
"Des personnes au coeur de l'événement, et qui voulaient que la vérité éclate, m'ont remis ces vidéos", a ajouté l'avocate. Elle a précisé qu'elle en réservait la "divulgation" à la justice française et insisté sur leur authenticité.
Sollicité par l'AFP, le ministère de l'Intérieur français n'a fait aucun commentaire.
Selon Me Mokhtari, "Merah (Mohammed) a été manipulé et utilisé dans ces opérations par les services français et a ensuite été liquidé pour que la vérité ne voie pas le jour".
Elle a indiqué qu'elle remettrait à la justice française "une première liste de trois noms, ceux d'un responsable des services français et de deux autres personnes de nationalités différentes qui 'travaillaient' avec Mohamed Merah pour qu'elles soient entendues dans cette affaire".
Selon l'avocate, les vidéos circulant sur la mort de Merah sont des montages.
Selon elle, Mohamed Merah "avait demandé à parler avec la presse mais cela lui avait été refusé".
Des avocats français "veulent nous aider", a ajouté Me Mokhtari, sans citer de nom. Elle a ajouté avoir "confiance en la probité et l'impartialité de la justice française".
"Des personnes au coeur de l'événement, et qui voulaient que la vérité éclate, m'ont remis ces vidéos", a ajouté l'avocate. Elle a précisé qu'elle en réservait la "divulgation" à la justice française et insisté sur leur authenticité.
Sollicité par l'AFP, le ministère de l'Intérieur français n'a fait aucun commentaire.
Selon Me Mokhtari, "Merah (Mohammed) a été manipulé et utilisé dans ces opérations par les services français et a ensuite été liquidé pour que la vérité ne voie pas le jour".
Elle a indiqué qu'elle remettrait à la justice française "une première liste de trois noms, ceux d'un responsable des services français et de deux autres personnes de nationalités différentes qui 'travaillaient' avec Mohamed Merah pour qu'elles soient entendues dans cette affaire".
Selon l'avocate, les vidéos circulant sur la mort de Merah sont des montages.
Selon elle, Mohamed Merah "avait demandé à parler avec la presse mais cela lui avait été refusé".
Des avocats français "veulent nous aider", a ajouté Me Mokhtari, sans citer de nom. Elle a ajouté avoir "confiance en la probité et l'impartialité de la justice française".
© La Dernière Heure 2012
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