Quatorze siècles après la perfection de l’Islam en Arabie, de nombreux intellectuels musulmans, surtout ceux spécialement endoctrinés dans les institutions occidentales, n’acceptent l’Islam que quand il est séparé de la politique !
La pensée politique et le comportement des Musulmans sous le colonialisme
Dr Kalim Siddiqui leader du Parlement Musulman de Grande Bretagne
Prix Nobel Lord Bertrand Russel
« L’Islam, au contraire, fut, dès le tout début, une religion politique. Mahomet se fit gouverneur des hommes, et les califes qui lui succédèrent continuèrent ce leadership jusqu’à la fin de la Grande Guerre [1914-1918]. La différence entre l’Islam et le christianisme est typique, du fait que le calife réunissait sous son gouvernement l’autorité tant temporelle que spirituelle, entre laquelle le Mahométan ne fait aucune distinction, alors que le christianisme, de par son caractère non politique, donna naissance à deux politiques opposées l’une à l’autre, le Pape et l’Empereur, dont le premier fonda sa revendication à un pouvoir temporel sur l’insignifiance d’un gouvernement séculier.”
(ESO 16-7) LE DICTIONNAIRE MIND, MATTER & MORALS DE BERTRAND RUSSELL, édité, avec une introduction, par Lester E. Denonn, A Citadel Press Book, USA, First Carol Publishing Group Edition 1993, Copyright 1952, page 115.
Je voudrais citer aussi deux paragraphes de l’ouvrage du Dr Kalim Siddiqui « À la Poursuite du Pouvoir de l’Islam », pages 257-258.
Dr Kalim Siddiqui est l’un des plus grands et plus courageux analystes politiques musulmans des temps modernes. Auparavant, Dr Kalim travaillait pour le Guardian, l’un des plus prestigieux quotidiens nationaux de Grande Bretagne.
La pensée politique et le comportement des Musulmans sous le colonialisme.
Dr Kalim Siddiqui leader du Parlement Musulman de Grande Bretagne . Le Qur’an décrit la biographie (Seerah) de Muhammad, l’Ultime Prophète de Dieu, sur qui la paix, comme le uswah hasanah [Al-Qur’an 33:21].
Que cela soit la position du Prophète en Islam est le point de vue unanime des Musulmans à travers l’histoire ! Dans la Ummah il n’y a aucun désaccord aujourd’hui, il n’y en a eu aucun dans le passé, et il ne peut jamais y avoir de désaccord à l’avenir quant à la position centrale qu’occupe le Prophète de l’Islam. [Consultez mon ouvrage sur Integration and disintegration in the politics of Islam and kufr, 1983].
La Seerah est, comme le Qur’an, partie intégrante et inséparable du ‘Grand Paradigme’ de l’humanité qu’est l’Islam. Ceci étant, comme l’indique Hamid Enayat, ‘vu que l’accomplissement majeur de Muhammad fut d’établir les fondations d’un État basé sur les enseignements islamiques, les Musulmans ont le devoir de suivre son exemple (de continuer son œuvre) dans ce domaine aussi.
[Hamid Enayat, Modern Islamic Political Thought, London: Macmillan, 1982, p.2]
« L’accomplissement majeur » ne peut donc être autre que celui que le Prophète s’était donné pour tâche d’accomplir ou le but final vers lequel il se dirigeait, pas à pas, guidé par Allah subhanahu wa ta’ala. Il s’ensuit donc que chacun des mouvements du Prophète et de la petite communauté de Makkah se faisait dans la direction de l’établissement d’un "État Islamique". Une fois à Madinah chacun des actes du Prophète et de la Ummah fut consacré à la consolidation et à la défense de l’État Islamique. Dans un verset mecquois ultérieur le Qur’an met l’emphase sur un pouvoir politique.
[Al-Qur’an 17:80] Allah octroie le pouvoir politique dans un but bien précis qu’Il énonce sublimement en de termes combien généreux : à la seule condition que Son Ummah ‘enjoigne le bien et prévienne le mal’.’
[Al-Qur’an 3:104; 3:110] Le Qur’an décrète de nombreux autres devoirs collectifs [Al-Qur’an 24:2; 5:38] qui ne peuvent être accomplis à moins que les Musulmans n’aient au préalable établi un État Islamique avec des pouvoirs constitutifs [Al-Qur’an 8:60] et un gouvernement central dont l’autorité provient de l’obéissance à Allah et au Prophète [Al-Qur’an 4:59].
Que tous les actes (bons) en dehors de cette structure s’avèrent de ce fait inutiles est indiqué dans une sourate médinoise antérieure [Al-Qur’an 47:33]”.
Dr Kalim Siddiqui, In Pursuit of the Power of Islam, Major writings of Dr Kalim Siddiqui compiled & edited by Zafar Bangash, 1996, pages 257-258.
BarâkAllâh Fîk
Ghyslaine ROC
La Voix des Opprimés, 2 mai 2002, et représenté de nouveau lundi 19 mai 2003 à l’occasion du YAUM UN NABI.
(La liberté d’expression, je l’ai connue à stcom.net, ce qui m’a encouragée à écrire.)
ALTERINFO
SAMEDI 31 MAI 2008
Youssef Hindi - L'islam politique, Réponse au débat, Soulèvement populaire.
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