Uploaded on 28 Feb 2012
Originally Uploaded by RussiaToday on Feb 21, 2012
Islamic wars have brought questionable benefit to the US over the last 20 years, former US presidential advisor Pat Buchanan, author of Suicide of a Superpower, shared with RT. A new war in the Middle East will be a disaster for the US and for the world economy, he says. "I opposed the Desert Storm operation in 1991 cleaning Saddam Hussein out of Kuwait because, I said, 'This would only be the first Arab-American war.'" Looking at the number of conflicts in the Islam world that America is taking part in now, one cannot but admit that Buchanan was right 20 years ago. "You cannot replicate the Middle West in the Middle East," Pat Buchanan concluded. From the time of the Cold War the US has military bases all over the world. Today, running a budget deficit of 10 per cent of its GDP, America simply cannot afford to continue "to carry this enormous burden, defending 40 or 50 countries around the world," Buchanan says, "We have to bring troops home." Getting rid of these bases essentially means dismantling the American Empire to help the US survive beyond 2025. America's crusade under the banner of ending tyranny in the world is "utterly utopian".
Publié par une équipe de docteurs lauréate du prix Nobel de la paix, ce rapport de 97 pages est le premier décompte du nombre total de pertes civiles dues aux interventions « antiterroristes » menées sous l’égide des États-Unis en Irak, en Afghanistan et au Pakistan.
Ce rapport du PSR a été rédigé par une équipe interdisciplinaire d’experts de premier plan dans le domaine de la santé publique, dont le Dr Robert Gould, directeur de la sensibilisation et de l’éducation des professionnels de santé au Centre médical de l’Université de Californie (San Francisco). Parmi ses rédacteurs, nous pouvons également citer le Professeur Tim Taka-ro, qui enseigne à la Faculté des Sciences de la Santé à l’Université Simon Fraser (Canada).
Néanmoins, cette étude a été presque totalement ignorée par les médias anglophones [NDT : et francophones]. Elle constitue pourtant la première tentative – par une organisation de renommée mondiale –, de produire un calcul scientifiquement crédible du nombre de personnes tuées par cette « guerre contre le terrorisme » qu’ont menée les États-Unis, [la France] et la Grande-Bretagne.
Cette étude contient un réexamen scientifique des anciennes estimations du nombre des victimes de la « guerre contre le terrorisme ». Concernant l’Irak, elle est particulièrement critique à l’égard du bilan habituellement cité par les médias grand public comme étant digne de foi, c’est-à-dire les 110 000 morts avancés par l’Iraq Body Count (IBC). Ces chiffres ont été obtenus en décomptant les pertes civiles annoncées par les médias. Or, le PSR a identifié de graves lacunes et d’autres problèmes méthodologiques dans cette approche.
Par exemple, bien que 40 000 corps aient été enterrés à Najaf depuis le déclenchement de la guerre d’Irak en 2003, l’IBC n’a recensé que 1 354 décès dans cette ville sur la même période. Cet exemple indique l’ampleur du décalage entre les chiffres de l’IBC concernant Najaf et le véritable bilan. Dans le cas présent, les chiffres réels sont plus de 30 fois supérieurs.
La base de données de l’IBC est truffée de tels écarts. Dans un autre exemple, cette organisation a recensé seulement 3 frappes aériennes sur une certaine période en 2005. En réalité, le nombre d’attaques depuis les airs avait augmenté de 25 à 120 cette année-là. Encore une fois, ces données sont 40 fois inférieures à la réalité.
Selon le rapport du PSR, l’étude controversée de la revue Lancet, qui avait estimé le nombre de morts irakiens à 655 000 entre 2003 et 2006 – et à plus d’un million jusqu’à aujourd’hui, en extrapolant –, était probablement bien plus proche de la réalité que les chiffres avancés par l’IBC. En vérité, ce rapport confirme un quasi-consensus entre les épidémiologistes sur la fiabilité de l’étude du Lancet.
Malgré des critiques légitimes, la méthodologie statistique appliquée dans ce travail est le modèle universellement reconnu pour déterminer le nombre de morts sur les zones de conflits : elle est d’ailleurs utilisée par les gouvernements et les agences internationales.
En effet, cet article ne tient pas compte des provinces soumises aux plus grandes effusions de violence, c’est-à-dire celles de Bagdad, d’Al-Anbâr et de Ninive. En réalité, il se base sur les données erronées de l’IBC pour extrapoler des chiffres sur ces régions. Il a également imposé des « restrictions motivées politiquement » sur la collecte et l’analyse des données. Par exemple, les entretiens furent menés par le ministère irakien de la Santé, qui était « totalement dépendant de la puissance occupante » et qui, sous la pression des États-Unis, avait refusé de publier ses données relatives aux décès recensés d’Irakiens.
En particulier, le PSR a analysé les allégations de Michael Spaget, de John Sloboda et d’autres critiques ayant décrit comme « frauduleuses » les méthodes de collecte de données de l’étude du Lancet. Selon l’ONG, de tels contre-arguments sont infondés.
Les quelques « critiques légitimes », selon le PSR, « ne remettent pas en question les résultats des investigations du Lancet dans leur ensemble. Ces chiffres restent les meilleures estimations actuellement disponibles ». Les conclusions du Lancet sont également corroborées par les données d’une nouvelle étude menée par la revue scientifique PLOS Medicine, qui a recensé 500 000 victimes de la guerre en Irak. Au total, le PSR a pu déterminer que le nombre le plus probable de morts civils dans ce pays depuis 2003 est d’environ 1 million.
À ce bilan, l’étude du PSR ajoute au moins 220 000 morts en Afghanistan et 80 000 au Pakistan, qui ont été tués de manière directe ou indirecte à cause de cette campagne militaire conduite par les États-Unis. En d’autres termes, cette ONG avance une « estimation basse » qui s’élève à 1,3 million de morts en Irak, en Afghanistan et au Pakistan. Or, les chiffres réels pourraient facilement « dépasser les 2 millions ».
Pourtant, même cette étude du PSR souffre de certaines lacunes. Tout d’abord, la « guerre contre le terrorisme » de l’après-11-Septembre n’était pas une nouveauté, mais simplement une extension de politiques interventionnistes lancées précédemment en Irak et en Afghanistan.
Par ailleurs, le cruel manque de données concernant l’Afghanistan signifie que l’étude du PSR a probablement sous-estimé le bilan humain dans ce pays.
Une étude antérieure du PSR menée par Beth Daponte – alors démographe du Bureau du recensement du gouvernement US –, a montré que le nombre de décès d’Irakiens provoqués par la première guerre du Golfe s’élevait à environ 200 000, pour la plupart des civils [1]. Entre-temps, son étude fut censurée par les autorités.
Après que la coalition dirigée par les États-Unis se fut retirée d’Irak, la guerre contre ce pays continua sous une forme économique, à travers le train de sanctions de l’ONU imposé par les USA et la Grande-Bretagne. Pour le justifier, le prétexte invoqué était d’empêcher le président Saddam Hussein d’avoir accès aux éléments constitutifs de potentielles armes de destruction massive. Sous cet embargo, les biens interdits à l’Irak incluaient un grand nombre de produits de première nécessité indispensables à la population civile.
Des chiffres de l’ONU jamais remis en question démontrent qu’environ 1,7 million de civils irakiens sont morts à cause de ce régime de sanctions brutal imposé par l’Occident, dont près de la moitié étaient des enfants [2].
Il semblerait que cette abondance de morts ait été intentionnelle. Parmi les biens interdits par les sanctions de l’ONU, on peut recenser des produits chimiques et des équipements essentiels au fonctionnement du système national de traitement des eaux de l’Irak. Un document secret de l’Agence de Renseignement militaire du Pentagone (la DIA, pour Defence Intelligence Agency) a été découvert par le professeur Thomas Nagy, qui enseigne à l’École de commerce de l’Université George Washington. Selon lui, ce document constitue « un plan initial de génocide contre le peuple irakien ».
Dans son article scientifique rédigé dans le cadre de l’Association des chercheurs sur les génocides de l’Université du Manitoba (Canada), le professeur Nagy expliqua que ce document de la DIA révélait, dans « les moindres détails, une méthode parfaitement opérationnelle pour ‘délabrer complètement le système de traitement des eaux’ d’une nation entière » pendant une décennie. Ainsi, la politique de sanctions créerait « les conditions favorables à une vaste propagation de maladies, dont des épidémies de grande ampleur (…) liquidant ainsi une large portion de la population irakienne. » [3]
Par conséquent, si l’on se base seulement sur le cas de l’Irak, la guerre menée par les États-Unis contre ce pays entre 1991 et 2003 a tué environ 1,9 million d’Irakiens ; ensuite, à partir de 2003, nous pouvons recenser à peu près 1 million de morts. Au total, cette campagne militaire aura donc emporté la vie de près de 3 millions de personnes.
Dans son livre, Body Count : Global Avoidable Mortality Since 1950, le professeur Gideon Polya appliqua la même méthodologie utilisée par le Guardian pour analyser les données annuelles de mortalité de la Division de la population de l’Onu [5]. Il put ainsi calculer les chiffres plausibles de la surmortalité en Afghanistan. Biochimiste retraité de l’Université de La Trobe (Melbourne), Polya a conclu que le total des décès évitables dans ce pays – en état de guerre permanent depuis 2001 et subissant les privations de l’occupant –, s’élevait à 3 millions de personnes (dont 900 000 enfants de moins de 5 ans).
Bien que les découvertes du professeur Polya n’aient pas été publiées dans une revue universitaire, l’étude qu’il présente dans Body Count, son livre de 2007, a été recommandée par Jacqueline Carrigan, un professeur de sociologie de l’Université d’État de Californie [6]. Elle a ainsi présenté cette étude comme « une mine de données sur la situation de la mortalité globale », dans une recension publiée par une revue des éditions universitaires Routledge, Socialism and Democracy.
Comme dans le cas de l’Irak, l’intervention des États-Unis en Afghanistan a démarré bien avant le 11-Septembre, sous la forme d’une assistance clandestine des talibans par les États-Unis dans les domaines militaires, logistiques et financiers à partir de 1992. Cette aide secrète a favorisé la conquête violente de près de 90 % du territoire afghan par les talibans [7].
En 2001, l’Académie Nationale des Sciences publia un rapport intitulé Forced Migration and Mortality [8]. Dans cette étude, Steven Hansch – un épidémiologiste de premier plan et directeur de Relief International –, souligna que la surmortalité due aux conséquences de la guerre dans les années 1990 avait engendré entre 200 000 et 2 millions de morts en Afghanistan. Bien entendu, l’Union soviétique a sa part de responsabilité dans la dévastation des infrastructures civiles de ce pays, ayant ainsi jeté les bases de ce désastre humain.
En les additionnant, ces chiffres suggèrent qu’en Afghanistan, le bilan total des conséquences directes et indirectes des opérations états-uniennes [et occidentales] entre le début des années 1990 et aujourd’hui pourrait être compris entre 3 et 5 millions de morts.
Il est possible que de tels chiffres soient bien trop élevés, mais nous ne pourrons jamais en avoir la certitude. En effet, les politiques des forces armées US et britanniques imposent de refuser la comptabilisation des pertes civiles engendrées par leurs opérations – ces morts étant considérées comme des désagréments sans intérêt.
En raison de la grave pénurie de données en Irak, de l’inexistence quasi totale des archives en Afghanistan, et de l’indifférence des gouvernements occidentaux quant à la mort des civils, il est littéralement impossible de déterminer la véritable ampleur des décès provoqués par ces interventions.
En l’absence de la moindre possibilité de corroboration, ces chiffres fournissent des estimations plausibles basées sur l’application de la méthodologie statistique, qui se fonde sur les meilleures preuves disponibles – bien qu’elles s’avèrent particulièrement rares. Ils nous donnent une idée de l’ampleur de ces destructions, à défaut de nous en offrir les détails précis.
La plupart de ces morts ont été justifiées dans le contexte du combat contre la tyrannie et le terrorisme. Néanmoins, grâce à la complicité silencieuse des médias grand public, la majorité des citoyens n’a aucune idée de la véritable ampleur de cette terreur permanente – imposée en leur nom – par la tyrannie états-unienne et britannique en Irak et en Afghanistan.
Source
Middle East Eye (Royaume-Uni)
« Les USA contrôlent tous les océans de la terre. Personne n'avait encore réussi à le faire. Par conséquent, nous pouvons nous ingérer partout sur la planète, mais personne ne peut nous attaquer. Le contrôle des océans et de l'espace est la base de notre pouvoir", a déclaré Friedman à Chicago,
Selon lui, "la priorité des USA est d'empêcher que le capital allemand et les technologies allemandes s'unissent avec les ressources naturelles et la main d'œuvre russes pour former une combinaison invincible".Créer un "cordon sanitaire" autour de la Russie permettra à terme aux USA de tenir en laisse l'Allemagne et toute l'Union européenne.
Prof. Noam Chomsky, linguist, philosopher, cognitive scientist and activist. (photo: Va Shiva)
sraeli
Prime Minister Benjamin Netanyahu has arrived in the United States as
part of his bid to stop a nuclear deal with Iran during a controversial
speech before the U.S. Congress on Tuesday. Dozens of Democrats are
threatening to boycott the address, which was arranged by House Speaker
John Boehner without consulting the White House. Netanyahu’s visit comes
just as Iran and six world powers, including the United States, are set
to resume talks in a bid to meet a March 31 deadline. "For both Prime
Minister Netanyahu and the hawks in Congress, mostly Republican, the
primary goal is to undermine any potential negotiation that might settle
whatever issue there is with Iran," says Noam Chomsky, institute
professor emeritus at Massachusetts Institute of Technology. "They have a
common interest in ensuring there is no regional force that can serve
as any kind of deterrent to Israeli and U.S. violence, the major
violence in the region." Chomsky also responds to recent revelations
that in 2012 the Israeli spy agency, Mossad, contradicted Netanyahu’s
own dire warnings about Iran’s ability to produce a nuclear bomb,
concluding that Iran was "not performing the activity necessary to
produce weapons."
Islamic wars have brought questionable benefit to the US over the last 20 years, former US presidential advisor Pat Buchanan, author of Suicide of a Superpower, shared with RT. A new war in the Middle East will be a disaster for the US and for the world economy, he says. "I opposed the Desert Storm operation in 1991 cleaning Saddam Hussein out of Kuwait because, I said, 'This would only be the first Arab-American war.'" Looking at the number of conflicts in the Islam world that America is taking part in now, one cannot but admit that Buchanan was right 20 years ago. "You cannot replicate the Middle West in the Middle East," Pat Buchanan concluded. From the time of the Cold War the US has military bases all over the world. Today, running a budget deficit of 10 per cent of its GDP, America simply cannot afford to continue "to carry this enormous burden, defending 40 or 50 countries around the world," Buchanan says, "We have to bring troops home." Getting rid of these bases essentially means dismantling the American Empire to help the US survive beyond 2025. America's crusade under the banner of ending tyranny in the world is "utterly utopian".
THE AXIS OF EVIL:USA, UK & ISRAEL
911 False Flag - American Traitors & Mossad - Where are the Oath Keepers? - Ken O'Keefe
Published on 20 Dec 2014
This
is the updated version (as of December 2014) of my 911 production
originally broadcast on The Peoples Voice in January 2014. It has
additional footage and commentary, improved graphics and is a direct
response to David Cameron's ridiculous speech at the UN General Assembly
in 2014.
Les victimes ignorées des guerres de l’Occident
4 millions de morts en Afghanistan, au Pakistan et en Irak depuis 1990
Les
opinions publiques occidentales en sont persuadées : le colonialisme est
une histoire du passé ; leurs États ne pratiquent plus de massacre de
masse. Mais la réalité est tout autre. Ainsi que viennent de le
démontrer plusieurs associations internationales (dont le Prix Nobel de
la Paix 1985, une époque où cette distinction avait encore un sens),
rien qu’en Afghanistan, au Pakistan et en Irak, les guerres occidentales
ont probablement fait 4 millions de morts.
- Vu d’Asie, les guerres occidentales n’ont pas secouru les populations civiles, ni apporté la démocratie, ni vengé les attentats du 11-Septembre, seulement semé la mort et la désolation.
Une importante étude démontre que la « guerre contre
le terrorisme » conduite par les États-Unis a tué jusqu’à 2 millions de
personnes. Néanmoins, il ne s’agit que d’un dé-compte partiel des morts
dont l’Occident est responsable en Irak et en Afghanistan de-puis plus
de deux décennies.
Le mois dernier, Physicians for Social Responsibility (PSR),
une prestigieuse ONG basée à Washington DC, a publié une étude clé
[disponible au bas de cette page]. Elle démontre que le bilan humain de
plus d’une décennie de « guerre contre le terrorisme » depuis les
attaques du 11-Septembre s’élève à au moins 1,3 million de morts. Selon
cette ONG, il pourrait même atteindre les 2 millions.Publié par une équipe de docteurs lauréate du prix Nobel de la paix, ce rapport de 97 pages est le premier décompte du nombre total de pertes civiles dues aux interventions « antiterroristes » menées sous l’égide des États-Unis en Irak, en Afghanistan et au Pakistan.
Ce rapport du PSR a été rédigé par une équipe interdisciplinaire d’experts de premier plan dans le domaine de la santé publique, dont le Dr Robert Gould, directeur de la sensibilisation et de l’éducation des professionnels de santé au Centre médical de l’Université de Californie (San Francisco). Parmi ses rédacteurs, nous pouvons également citer le Professeur Tim Taka-ro, qui enseigne à la Faculté des Sciences de la Santé à l’Université Simon Fraser (Canada).
Néanmoins, cette étude a été presque totalement ignorée par les médias anglophones [NDT : et francophones]. Elle constitue pourtant la première tentative – par une organisation de renommée mondiale –, de produire un calcul scientifiquement crédible du nombre de personnes tuées par cette « guerre contre le terrorisme » qu’ont menée les États-Unis, [la France] et la Grande-Bretagne.
Gare aux lacunes
Ce rapport du PSR est décrit par le Dr Hans von Sponeck, un ancien secrétaire général adjoint des Nations Unies, comme une « importante contribution pour réduire le fossé entre les estimations fiables des victimes de guerre – en particulier des civils en Irak, en Afghanistan et au Pakistan –, et les bilans tendancieux, manipulés, voire falsifiés. »Cette étude contient un réexamen scientifique des anciennes estimations du nombre des victimes de la « guerre contre le terrorisme ». Concernant l’Irak, elle est particulièrement critique à l’égard du bilan habituellement cité par les médias grand public comme étant digne de foi, c’est-à-dire les 110 000 morts avancés par l’Iraq Body Count (IBC). Ces chiffres ont été obtenus en décomptant les pertes civiles annoncées par les médias. Or, le PSR a identifié de graves lacunes et d’autres problèmes méthodologiques dans cette approche.
Par exemple, bien que 40 000 corps aient été enterrés à Najaf depuis le déclenchement de la guerre d’Irak en 2003, l’IBC n’a recensé que 1 354 décès dans cette ville sur la même période. Cet exemple indique l’ampleur du décalage entre les chiffres de l’IBC concernant Najaf et le véritable bilan. Dans le cas présent, les chiffres réels sont plus de 30 fois supérieurs.
La base de données de l’IBC est truffée de tels écarts. Dans un autre exemple, cette organisation a recensé seulement 3 frappes aériennes sur une certaine période en 2005. En réalité, le nombre d’attaques depuis les airs avait augmenté de 25 à 120 cette année-là. Encore une fois, ces données sont 40 fois inférieures à la réalité.
Selon le rapport du PSR, l’étude controversée de la revue Lancet, qui avait estimé le nombre de morts irakiens à 655 000 entre 2003 et 2006 – et à plus d’un million jusqu’à aujourd’hui, en extrapolant –, était probablement bien plus proche de la réalité que les chiffres avancés par l’IBC. En vérité, ce rapport confirme un quasi-consensus entre les épidémiologistes sur la fiabilité de l’étude du Lancet.
Malgré des critiques légitimes, la méthodologie statistique appliquée dans ce travail est le modèle universellement reconnu pour déterminer le nombre de morts sur les zones de conflits : elle est d’ailleurs utilisée par les gouvernements et les agences internationales.
Un déni politisé
Le PSR a également analysé la méthodologie et les conclusions d’autres études indiquant un bilan humain inférieur, comme un article du New England Journal of Medicine – qui souffre d’un certain nombre de lacunes graves.En effet, cet article ne tient pas compte des provinces soumises aux plus grandes effusions de violence, c’est-à-dire celles de Bagdad, d’Al-Anbâr et de Ninive. En réalité, il se base sur les données erronées de l’IBC pour extrapoler des chiffres sur ces régions. Il a également imposé des « restrictions motivées politiquement » sur la collecte et l’analyse des données. Par exemple, les entretiens furent menés par le ministère irakien de la Santé, qui était « totalement dépendant de la puissance occupante » et qui, sous la pression des États-Unis, avait refusé de publier ses données relatives aux décès recensés d’Irakiens.
En particulier, le PSR a analysé les allégations de Michael Spaget, de John Sloboda et d’autres critiques ayant décrit comme « frauduleuses » les méthodes de collecte de données de l’étude du Lancet. Selon l’ONG, de tels contre-arguments sont infondés.
Les quelques « critiques légitimes », selon le PSR, « ne remettent pas en question les résultats des investigations du Lancet dans leur ensemble. Ces chiffres restent les meilleures estimations actuellement disponibles ». Les conclusions du Lancet sont également corroborées par les données d’une nouvelle étude menée par la revue scientifique PLOS Medicine, qui a recensé 500 000 victimes de la guerre en Irak. Au total, le PSR a pu déterminer que le nombre le plus probable de morts civils dans ce pays depuis 2003 est d’environ 1 million.
À ce bilan, l’étude du PSR ajoute au moins 220 000 morts en Afghanistan et 80 000 au Pakistan, qui ont été tués de manière directe ou indirecte à cause de cette campagne militaire conduite par les États-Unis. En d’autres termes, cette ONG avance une « estimation basse » qui s’élève à 1,3 million de morts en Irak, en Afghanistan et au Pakistan. Or, les chiffres réels pourraient facilement « dépasser les 2 millions ».
Pourtant, même cette étude du PSR souffre de certaines lacunes. Tout d’abord, la « guerre contre le terrorisme » de l’après-11-Septembre n’était pas une nouveauté, mais simplement une extension de politiques interventionnistes lancées précédemment en Irak et en Afghanistan.
Par ailleurs, le cruel manque de données concernant l’Afghanistan signifie que l’étude du PSR a probablement sous-estimé le bilan humain dans ce pays.
L’Irak
La guerre d’Irak n’a pas démarré en 2003, mais en 1991 avec la première guerre du Golfe, qui fut suivie par un régime de sanctions imposé via les Nations Unies.Une étude antérieure du PSR menée par Beth Daponte – alors démographe du Bureau du recensement du gouvernement US –, a montré que le nombre de décès d’Irakiens provoqués par la première guerre du Golfe s’élevait à environ 200 000, pour la plupart des civils [1]. Entre-temps, son étude fut censurée par les autorités.
Après que la coalition dirigée par les États-Unis se fut retirée d’Irak, la guerre contre ce pays continua sous une forme économique, à travers le train de sanctions de l’ONU imposé par les USA et la Grande-Bretagne. Pour le justifier, le prétexte invoqué était d’empêcher le président Saddam Hussein d’avoir accès aux éléments constitutifs de potentielles armes de destruction massive. Sous cet embargo, les biens interdits à l’Irak incluaient un grand nombre de produits de première nécessité indispensables à la population civile.
Des chiffres de l’ONU jamais remis en question démontrent qu’environ 1,7 million de civils irakiens sont morts à cause de ce régime de sanctions brutal imposé par l’Occident, dont près de la moitié étaient des enfants [2].
Il semblerait que cette abondance de morts ait été intentionnelle. Parmi les biens interdits par les sanctions de l’ONU, on peut recenser des produits chimiques et des équipements essentiels au fonctionnement du système national de traitement des eaux de l’Irak. Un document secret de l’Agence de Renseignement militaire du Pentagone (la DIA, pour Defence Intelligence Agency) a été découvert par le professeur Thomas Nagy, qui enseigne à l’École de commerce de l’Université George Washington. Selon lui, ce document constitue « un plan initial de génocide contre le peuple irakien ».
Dans son article scientifique rédigé dans le cadre de l’Association des chercheurs sur les génocides de l’Université du Manitoba (Canada), le professeur Nagy expliqua que ce document de la DIA révélait, dans « les moindres détails, une méthode parfaitement opérationnelle pour ‘délabrer complètement le système de traitement des eaux’ d’une nation entière » pendant une décennie. Ainsi, la politique de sanctions créerait « les conditions favorables à une vaste propagation de maladies, dont des épidémies de grande ampleur (…) liquidant ainsi une large portion de la population irakienne. » [3]
Par conséquent, si l’on se base seulement sur le cas de l’Irak, la guerre menée par les États-Unis contre ce pays entre 1991 et 2003 a tué environ 1,9 million d’Irakiens ; ensuite, à partir de 2003, nous pouvons recenser à peu près 1 million de morts. Au total, cette campagne militaire aura donc emporté la vie de près de 3 millions de personnes.
L’Afghanistan
En Afghanistan, les estimations du PSR sur le nombre total de victimes pourraient aussi être grandement sous-estimées. Six mois après la campagne de bombardements de 2001, le journaliste du Guardian Jonathan Steele révéla qu’entre 1 300 et 8 000 Afghans avaient été tués de manière directe [4]. Il ajouta qu’il y avait eu une surmortalité d’environ 50 000 personnes dans cette même période, en raison des conséquences de cette guerre.Dans son livre, Body Count : Global Avoidable Mortality Since 1950, le professeur Gideon Polya appliqua la même méthodologie utilisée par le Guardian pour analyser les données annuelles de mortalité de la Division de la population de l’Onu [5]. Il put ainsi calculer les chiffres plausibles de la surmortalité en Afghanistan. Biochimiste retraité de l’Université de La Trobe (Melbourne), Polya a conclu que le total des décès évitables dans ce pays – en état de guerre permanent depuis 2001 et subissant les privations de l’occupant –, s’élevait à 3 millions de personnes (dont 900 000 enfants de moins de 5 ans).
Bien que les découvertes du professeur Polya n’aient pas été publiées dans une revue universitaire, l’étude qu’il présente dans Body Count, son livre de 2007, a été recommandée par Jacqueline Carrigan, un professeur de sociologie de l’Université d’État de Californie [6]. Elle a ainsi présenté cette étude comme « une mine de données sur la situation de la mortalité globale », dans une recension publiée par une revue des éditions universitaires Routledge, Socialism and Democracy.
Comme dans le cas de l’Irak, l’intervention des États-Unis en Afghanistan a démarré bien avant le 11-Septembre, sous la forme d’une assistance clandestine des talibans par les États-Unis dans les domaines militaires, logistiques et financiers à partir de 1992. Cette aide secrète a favorisé la conquête violente de près de 90 % du territoire afghan par les talibans [7].
En 2001, l’Académie Nationale des Sciences publia un rapport intitulé Forced Migration and Mortality [8]. Dans cette étude, Steven Hansch – un épidémiologiste de premier plan et directeur de Relief International –, souligna que la surmortalité due aux conséquences de la guerre dans les années 1990 avait engendré entre 200 000 et 2 millions de morts en Afghanistan. Bien entendu, l’Union soviétique a sa part de responsabilité dans la dévastation des infrastructures civiles de ce pays, ayant ainsi jeté les bases de ce désastre humain.
En les additionnant, ces chiffres suggèrent qu’en Afghanistan, le bilan total des conséquences directes et indirectes des opérations états-uniennes [et occidentales] entre le début des années 1990 et aujourd’hui pourrait être compris entre 3 et 5 millions de morts.
Le déni
Selon les chiffres que nous venons d’étudier, le total des décès engendrés par les interventions occidentales en Irak et en Afghanistan depuis les années 1990 – des morts directes aux impacts des privations de guerre à plus long terme –, pourrait être d’environ 4 millions : 2 millions en Irak entre 1991 et 2003, et 2 millions à cause de la « guerre contre le terrorisme ». Ce bilan pourrait même atteindre les 6 à 8 millions de morts, si l’on prend en compte les estimations hautes de la surmortalité en Afghanistan.Il est possible que de tels chiffres soient bien trop élevés, mais nous ne pourrons jamais en avoir la certitude. En effet, les politiques des forces armées US et britanniques imposent de refuser la comptabilisation des pertes civiles engendrées par leurs opérations – ces morts étant considérées comme des désagréments sans intérêt.
En raison de la grave pénurie de données en Irak, de l’inexistence quasi totale des archives en Afghanistan, et de l’indifférence des gouvernements occidentaux quant à la mort des civils, il est littéralement impossible de déterminer la véritable ampleur des décès provoqués par ces interventions.
En l’absence de la moindre possibilité de corroboration, ces chiffres fournissent des estimations plausibles basées sur l’application de la méthodologie statistique, qui se fonde sur les meilleures preuves disponibles – bien qu’elles s’avèrent particulièrement rares. Ils nous donnent une idée de l’ampleur de ces destructions, à défaut de nous en offrir les détails précis.
La plupart de ces morts ont été justifiées dans le contexte du combat contre la tyrannie et le terrorisme. Néanmoins, grâce à la complicité silencieuse des médias grand public, la majorité des citoyens n’a aucune idée de la véritable ampleur de cette terreur permanente – imposée en leur nom – par la tyrannie états-unienne et britannique en Irak et en Afghanistan.
Middle East Eye (Royaume-Uni)
'Incroyable' le directeur de renseignement Americain dévoile son plan pour contrôler l'Europe !
« Les USA contrôlent tous les océans de la terre. Personne n'avait encore réussi à le faire. Par conséquent, nous pouvons nous ingérer partout sur la planète, mais personne ne peut nous attaquer. Le contrôle des océans et de l'espace est la base de notre pouvoir", a déclaré Friedman à Chicago,
Selon lui, "la priorité des USA est d'empêcher que le capital allemand et les technologies allemandes s'unissent avec les ressources naturelles et la main d'œuvre russes pour former une combinaison invincible".Créer un "cordon sanitaire" autour de la Russie permettra à terme aux USA de tenir en laisse l'Allemagne et toute l'Union européenne.
Prof. Noam Chomsky, linguist, philosopher, cognitive scientist and activist. (photo: Va Shiva)
Opposing Iran Nuclear Deal, Netanyahu's Goal Isn't Survival - It's Regional Dominance
16 March 15
sraeli
Prime Minister Benjamin Netanyahu has arrived in the United States as
part of his bid to stop a nuclear deal with Iran during a controversial
speech before the U.S. Congress on Tuesday. Dozens of Democrats are
threatening to boycott the address, which was arranged by House Speaker
John Boehner without consulting the White House. Netanyahu’s visit comes
just as Iran and six world powers, including the United States, are set
to resume talks in a bid to meet a March 31 deadline. "For both Prime
Minister Netanyahu and the hawks in Congress, mostly Republican, the
primary goal is to undermine any potential negotiation that might settle
whatever issue there is with Iran," says Noam Chomsky, institute
professor emeritus at Massachusetts Institute of Technology. "They have a
common interest in ensuring there is no regional force that can serve
as any kind of deterrent to Israeli and U.S. violence, the major
violence in the region." Chomsky also responds to recent revelations
that in 2012 the Israeli spy agency, Mossad, contradicted Netanyahu’s
own dire warnings about Iran’s ability to produce a nuclear bomb,
concluding that Iran was "not performing the activity necessary to
produce weapons."
This is a rush transcript. Copy may not be in its final form.
AARON MATÉ: Israeli Prime Minister
Benjamin Netanyahu has arrived in Washington as part of his bid to stop a
nuclear deal with Iran. Netanyahu will address the lobby group AIPAC
today, followed by a controversial speech before Congress on Tuesday.
The visit comes just as Iran and six world powers, including the U.S.,
are set to resume talks in a bid to meet a March 31st deadline. At the
White House, Press Secretary Josh Earnest said Netanyahu’s trip won’t
threaten the outcome.
PRESS SECRETARY JOSH EARNEST: I think the short answer to that is: I don’t think so. And the reason is simply that there is a real opportunity for us here. And the president is hopeful that we are going to have an opportunity to do what is clearly in the best interests of the United States and Israel, which is to resolve the international community’s concerns about Iran’s nuclear program at the negotiating table.
AARON MATÉ: The trip has sparked the
worst public rift between the U.S. and Israel in over two decades.
Dozens of Democrats could boycott Netanyahu’s address to Congress, which
was arranged by House Speaker John Boehner without consulting the White
House. The Obama administration will send two officials, National
Security Adviser Susan Rice and U.N. Ambassador Samantha Power, to
address the AIPAC summit today. This comes just days after Rice called
Netanyahu’s visit, quote, "destructive."
AMY GOODMAN: Israeli Prime Minister
Benjamin Netanyahu is also facing domestic criticism for his
unconventional Washington visit, which comes just two weeks before an
election in which he seeks a third term in Israel. On Sunday, a group
representing nearly 200 of Israel’s top retired military and
intelligence officials accused Netanyahu of assaulting the U.S.-Israel
alliance.
But despite talk of a U.S. and Israeli dispute, the
Obama administration has taken pains to display its staunch support for
the Israeli government. Speaking just today in Geneva, Secretary of
State John Kerry blasted the U.N. Human Rights Council for what he
called an "obsession" and "bias" against Israel. The council is expected
to release a report in the coming weeks on potential war crimes in
Israel’s U.S.-backed Gaza assault last summer.
For more, we spend the hour today with world-renowned
political dissident, linguist, author, Noam Chomsky. He has written over
a hundred books, most recently On Western Terrorism: From Hiroshima to Drone Warfare. His forthcoming book, co-authored with Ilan Pappé, is titled On Palestine
and will be out next month. Noam Chomsky is institute professor
emeritus at Massachusetts Institute of Technology, where he’s taught for
more than 50 years.
Noam Chomsky, it’s great to have you back here at Democracy Now!, and particularly in our very snowy outside, but warm inside, New York studio.
NOAM CHOMSKY: Delighted to be here again.
AMY GOODMAN: Well, Noam, let’s start
with Netanyahu’s visit. He is set to make this unprecedented joint
address to Congress, unprecedented because of the kind of rift it has
demonstrated between the Republicans and the Democratic president,
President Obama. Can you talk about its significance?
NOAM CHOMSKY: For both
president—Prime Minister Netanyahu and the hawks in Congress, mostly
Republican, the primary goal is to undermine any potential negotiation
that might settle whatever issue there is with Iran. They have a common
interest in ensuring that there is no regional force that can serve as
any kind of deterrent to Israeli and U.S. violence, the major violence
in the region. And it is—if we believe U.S. intelligence—don’t see any
reason not to—their analysis is that if Iran is developing nuclear
weapons, which they don’t know, it would be part of their deterrent
strategy. Now, their general strategic posture is one of deterrence.
They have low military expenditures. According to U.S. intelligence,
their strategic doctrine is to try to prevent an attack, up to the point
where diplomacy can set in. I don’t think anyone with a grey cell
functioning thinks that they would ever conceivably use a nuclear
weapon, or even try to. The country would be obliterated in 15 seconds.
But they might provide a deterrent of sorts. And the U.S. and Israel
certainly don’t want to tolerate that. They are the forces that carry
out regular violence and aggression in the region and don’t want any
impediment to that.
And for the Republicans in Congress, there’s another
interest—namely, to undermine anything that Obama, you know, the entity
Christ, might try to do. So that’s a separate issue there. The
Republicans stopped being an ordinary parliamentary party some years
ago. They were described, I think accurately, by Norman Ornstein, the
very respected conservative political analyst, American Enterprise
Institute; he said the party has become a radical insurgency which has
abandoned any commitment to parliamentary democracy. And their goal for
the last years has simply been to undermine anything that Obama might
do, in an effort to regain power and serve their primary constituency,
which is the very wealthy and the corporate sector. They try to conceal
this with all sorts of other means. In doing so, they’ve had to—you
can’t get votes that way, so they’ve had to mobilize sectors of the
population which have always been there but were never mobilized into an
organized political force: evangelical Christians, extreme
nationalists, terrified people who have to carry guns into Starbucks
because somebody might be after them, and so on and so forth. That’s a
big force. And inspiring fear is not very difficult in the United
States. It’s a long history, back to colonial times, of—as an extremely
frightened society, which is an interesting story in itself. And
mobilizing people in fear of them, whoever "them" happens to be, is an
effective technique used over and over again. And right now, the
Republicans have—their nonpolicy has succeeded in putting them back in a
position of at least congressional power. So, the attack on—this is a
personal attack on Obama, and intended that way, is simply part of that
general effort. But there is a common strategic concern underlying it, I
think, and that is pretty much what U.S. intelligence analyzes:
preventing any deterrent in the region to U.S. and Israeli actions.
AARON MATÉ: You say that nobody with a
grey cell thinks that Iran would launch a strike, were it to have
nuclear weapons, but yet Netanyahu repeatedly accuses Iran of planning a
new genocide against the Jewish people. He said this most recently on
Holocaust Remembrance Day in January, saying that the ayatollahs are
planning a new holocaust against us. And that’s an argument that’s taken
seriously here.
NOAM CHOMSKY: It’s taken seriously by
people who don’t stop to think for a minute. But again, Iran is under
extremely close surveillance. U.S. satellite surveillance knows
everything that’s going on in Iran. If Iran even began to load a
missile—that is, to bring a missile near a weapon—the country would
probably be wiped out. And whatever you think about the clerics, the
Guardian Council and so on, there’s no indication that they’re suicidal.
AARON MATÉ: The premise of these
talks—Iran gets to enrich uranium in return for lifting of U.S.
sanctions—do you see that as a fair parameter? Does the U.S. have the
right, to begin with, to be imposing sanctions on Iran?
NOAM CHOMSKY: No, it doesn’t. What
are the right to impose sanctions? Iran should be imposing sanctions on
us. I mean, it’s worth remembering—when you hear the White House
spokesman talk about the international community, it wants Iran to do
this and that, it’s important to remember that the phrase "international
community" in U.S. discourse refers to the United States and anybody
who may be happening to go along with it. That’s the international
community. If the international community is the world, it’s quite a
different story. So, two years ago, the Non-Aligned—former Non-Aligned
Movement—it’s a large majority of the population of the world—had their
regular conference in Iran in Tehran. And they, once again, vigorously
supported Iran’s right to develop nuclear power as a signer of the
Non-Proliferation Treaty. That’s the international community. The United
States and its allies are outliers, as is usually the case.
And as far as sanctions are concerned, it’s worth
bearing in mind that it’s now 60 years since—during the past 60 years,
not a day has passed without the U.S. torturing the people of Iran. It
began with overthrowing the parliamentary regime and installing a
tyrant, the shah, supporting the shah through very serious human rights
abuses and terror and violence. As soon as he was overthrown, almost
instantly the United States turned to supporting Iraq’s attack against
Iran, which was a brutal and violent attack. U.S. provided critical
support for it, pretty much won the war for Iraq by entering directly at
the end. After the war was over, the U.S. instantly supported the
sanctions against Iran. And though this is kind of suppressed, it’s
important. This is George H.W. Bush now. He was in love with Saddam
Hussein. He authorized further aid to Saddam in opposition to the
Treasury and others. He sent a presidential delegation—a congressional
delegation to Iran. It was April 1990—1989, headed by Bob Dole, the
congressional—
AMY GOODMAN: To Iraq? Sent to Iraq?
NOAM CHOMSKY: To Iraq. To Iraq,
sorry, yeah—to offer his greetings to Saddam, his friend, to assure him
that he should disregard critical comment that he hears in the American
media: We have this free press thing here, and we can’t shut them up.
But they said they would take off from Voice of America, take off
critics of their friend Saddam. That was—he invited Iraqi nuclear
engineers to the United States for advanced training in weapons
production. This is right after the Iraq-Iran War, along with sanctions
against Iran. And then it continues without a break up to the present.
There have been repeated opportunities for a
settlement of whatever the issues are. And so, for example, in, I guess
it was, 2010, an agreement was reached between Brazil, Turkey and Iran
for Iran to ship out its low-enriched uranium for storage
elsewhere—Turkey—and in return, the West would provide the isotopes that
Iran needs for its medical reactors. When that agreement was reached,
it was bitterly condemned in the United States by the president, by
Congress, by the media. Brazil was attacked for breaking ranks and so
on. The Brazilian foreign minister was sufficiently annoyed so that he
released a letter from Obama to Brazil proposing exactly that agreement,
presumably on the assumption that Iran wouldn’t accept it. When they
did accept it, they had to be attacked for daring to accept it.
And 2012, 2012, you know, there was to be a meeting in
Finland, December, to take steps towards establishing a nuclear
weapons-free zone in the region. This is an old request, pushed
initially by Egypt and the other Arab states back in the early '90s.
There's so much support for it that the U.S. formally agrees, but not in
fact, and has repeatedly tried to undermine it. This is under the U.N.
auspices, and the meeting was supposed to take place in December. Israel
announced that they would not attend. The question on everyone’s mind
is: How will Iran react? They said that they would attend
unconditionally. A couple of days later, Obama canceled the meeting,
claiming the situation is not right for it and so on. But that would
be—even steps in that direction would be an important move towards
eliminating whatever issue there might be. Of course, the stumbling
block is that there is one major nuclear state: Israel. And if there’s a
Middle East nuclear weapons-free zone, there would be inspections, and
neither Israel nor the United States will tolerate that.
AMY GOODMAN: I want to ask you about
major revelations that have been described as the biggest leak since
Edward Snowden. Last week, Al Jazeera started publishing a series of spy
cables from the world’s top intelligence agencies. In one cable, the
Israeli spy agency Mossad contradicts Prime Minister Netanyahu’s own
dire warnings about Iran’s ability to produce a nuclear bomb within a
year. In a report to South African counterparts in October 2012, the
Israeli Mossad concluded Iran is "not performing the activity necessary
to produce weapons." The assessment was sent just weeks after Netanyahu
went before the U.N. General Assembly with a far different message.
Netanyahu held up a cartoonish diagram of a bomb with a fuse to
illustrate what he called Iran’s alleged progress on a nuclear weapon.
PRIME MINISTER BENJAMIN NETANYAHU: This is a bomb. This is a fuse. In the case of Iran’s nuclear plans to build a bomb, this bomb has to be filled with enough enriched uranium. And Iran has to go through three stages. By next spring, at most by next summer, at current enrichment rates, they will have finished the medium enrichment and move on to the final stage. From there, it’s only a few months, possibly a few weeks, before they get enough enriched uranium for the first bomb. A red line should be drawn right here, before—before Iran completes the second stage of nuclear enrichment necessary to make a bomb.
AMY GOODMAN: That was Israeli Prime
Minister Benjamin Netanyahu in September 2012. The Mossad assessment
contradicting Netanyahu was sent just weeks after, but it was likely
written earlier. It said Iran, quote, "does not appear to be ready,"
unquote, to enrich uranium to the highest levels needed for a nuclear
weapon. A bomb would require 90 percent enrichment, but Mossad found
Iran had only enriched to 20 percent. That number was later reduced
under an interim nuclear deal the following year. The significance of
this, Noam Chomsky, as Prime Minister Netanyahu prepares for this joint
address before Congress to undermine a U.S.-Iranian nuclear deal?
NOAM CHOMSKY: Well, the striking
aspect of this is the chutzpah involved. I mean, Israel has had nuclear
weapons for probably 50 years or 40 years. They have, estimates are,
maybe 100, 200 nuclear weapons. And they are an aggressive state. Israel
has invaded Lebanon five times. It’s carrying out an illegal occupation
that carries out brutal attacks like Gaza last summer. And they have
nuclear weapons. But the main story is that if—incidentally, the Mossad
analysis corresponds to U.S. intelligence analysis. They don’t know if
Iran is developing nuclear weapons. But I think the crucial fact is that
even if they were, what would it mean? It would be just as U.S.
intelligence analyzes it: It would be part of a deterrent strategy. They
couldn’t use a nuclear weapon. They couldn’t even threaten to use it.
Israel, on the other hand, can; has, in fact, threatened the use of
nuclear weapons a number of times.
AMY GOODMAN: So why is Netanyahu doing this?
NOAM CHOMSKY: Because he doesn’t want
to have a deterrent in the region. That’s simple enough. If you’re an
aggressive, violent state, you want to be able to use force freely. You
don’t want anything that might impede it.
AMY GOODMAN: Do you think this in any
way has undercut the U.S. relationship with Israel, the Netanyahu-Obama
conflict that, what, Susan Rice has called destructive?
NOAM CHOMSKY: There is undoubtedly a
personal relationship which is hostile, but that’s happened before. Back
in around 1990 under first President Bush, James Baker went as far
as—the secretary of state—telling Israel, "We’re not going to talk to
you anymore. If you want to contact me, here’s my phone number." And, in
fact, the U.S. imposed mild sanctions on Israel, enough to compel the
prime minister to resign and be replaced by someone else. But that
didn’t change the relationship, which is based on deeper issues than
personal antagonisms.
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